Plusieurs types de dysphonie peuvent être individualisés :
– les dysphonies acquises ;
– les dysphonies dues à des malformations laryngées.
Si l’on considère toutes les consultations pour dysphonie en pédiatrie, la dysphonie chronique de l’enfant d’âge scolaire est la plus fréquente et l’étiologie est le forçage vocal dans la très grande majorité des cas.
À part, nous évoquerons la papillomatose laryngée, pathologie infectieuse qui doit être évoquée de façon systématique devant toute dysphonie chronique. L’évolution naturelle de cette infection virale à l’HPV (human papillomavirus) peut être agressive. Le mode de transmission est indéterminé. Les traitements curatifs sont à l’heure actuelle encore insatisfaisants, en revanche, la vaccination a montré de très bons résultats en prévention de l’infection.
Kissing nodules
La pathologie nodulaire est l’étiologie de dysphonie chronique de loin la plus fréquente en pédiatrie. Le mécanisme de forçage vocal est très courant chez l’enfant et entraîne progressivement des lésions nodulaires des cordes vocales : les kissing nodules.
La dysphonie résultante est constante mais variable dans la journée. La voix est rauque et voilée. La fréquence de vibration des cordes vocales est abaissée. La dysphonie est isolée, il n’y a ni dyspnée, ni fausse route associée. Le diagnostic est visuel, les kissing nodules sont des lésions visibles en fibroscopie : nodules blanchâtres, bilatéraux et symétriques, arrondis ou spiculés, situés au point nodulaire.
L’évolution naturelle des kissing nodules est l’aggravation progressive en l’absence de prise en charge, puis une amélioration très significative lors de la mue. Celle-ci est liée à la croissance et la descente du larynx, l’allongement des plis vocaux, la modification des caractéristiques vibratoires des plis vocaux et un changement de mécanique ventilatoire. La fréquence fondamentale laryngée baisse d’une octave chez l’homme, d’une tierce chez la femme. La mue est observée environ 2 ans après le démarrage pubertaire.
Le traitement des formes simples, les plus[...]
Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.
Vous êtes abonné(e)
IDENTIFIEZ-VOUS
Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS
Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales
S'inscrire