Éditorial – La cardiologie congénitale
 et pédiatrique mature

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Ce dossier de cardiologie pédiatrique décline une des interfaces entre la cardio-logie congénitale et pédiatrique et la pédiatrie ou la médecine générale. En effet, la cardiologie congénitale et pédiatrique n’est absolument plus une part de la pédiatrie mais a conquis sa maturité de spécialité d’organe transversale depuis la vie fœtale jusqu’à l’âge adulte. D’aucuns voudraient artificiellement maintenir cette spécialité médicale comme un chapitre de – ou un sous-ensemble de – la médecine fœtale, la pédiatrie ou la cardiologie. D’autres, n’ayant toujours pas perçu cette émergence, imaginent qu’il y a de la cardiologie fœtale, pédiatrique puis congénitale de l’adulte.

Non ! La cardiologie pédiatrique est de la cardiologie s’adressant aux enfants et embrassant tous les domaines de la cardiologie, depuis les maladies du myocarde jusqu’aux anomalies vasculaires dégénératives en passant par les arythmies héréditaires. Elle est en même temps essentiellement congénitale, débutant pendant la vie fœtale et se poursuivant tout au long de la vie, et n’est donc plus pédiatrique. Il y a de ce fait un problème d’identité lié au succès des traitements qui ont été appliqués aux enfants ayant un cœur malformé et devenant des adultes en forme dans plus de 90 % des cas.

Les interfaces avec d’autres spécialités font cependant la richesse de notre exercice au quotidien. Il convient donc de maintenir une formation solide de nos collègues pédiatres, urgentistes et médecins généralistes aux situations considérées comme banales mais nécessitant de bons réflexes. Les sujets de ce dossier sont exemplaires de ce qu’il faut transmettre.

La délivrance d’un certificat de non contre-indication à la pratique sportive chez l’enfant n’est certainement pas le rôle du cardiologue mais celui du médecin traitant. Notre rôle, comme le décrit très bien Alain Chantepie, est de fournir les bons réflexes pour délivrer ce document de façon sereine pour l’enfant, sa famille mais aussi le médecin qui le signe. Il est également important de rappeler les circonstances très rares qui indiquent un avis spécialisé afin de limiter la dépense publique. Enfin, l’ECG dans le dépistage d’anomalies à risque en population, bien qu’améliorant la sensibilité en comparaison avec la simple anamnèse, n’a pas fait la preuve de son efficacité sur un plan médico-économique. Sachons donc être collectivement raisonnables, mais ne négligeons pas les progrès technologiques possibles à court terme.

Le Holter-ECG est très probablement l’examen prescrit le plus inutilement en pédiatrie. En dehors de la surveillance des enfants ayant une cardio-pathie avérée ou une maladie rythmique héréditaire, le rendement est très mauvais. Pauline Parisot en décrit très bien les indications et les limites.[...]

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À propos de l’auteur

Centre de Référence Malformations Cardiaques Congénitales Complexes-M3C Hôpital Necker-Enfants Malades, PARIS.