Les fuites urinaires de l’enfant (incontinence urinaire) sont un motif fréquent de consultation en pédiatrie générale et en néphrologie pédiatrique. L’incontinence diurne n’est habituellement pas diagnostiquée avant l’âge de 6 ans. Cette limite d’âge est basée sur les enfants qui ont un développement normal et peuvent ne pas s’appliquer aux enfants qui ont un retard de développement [5, 6].

L’incontinence est classée comme telle :
– incontinence primaire : les enfants n’ont jamais atteint la continence urinaire pendant ≥ 6 mois ;
– incontinence secondaire : les enfants ont développé une incontinence après une période d’au moins 6 mois de continence urinaire.

Une cause organique est plus probable en cas d’incontinence secondaire.

L’incontinence diurne est un symptôme, non un diagnostic, et nécessite la recherche d’une cause sous-jacente. La grande majorité des enfants consultant pour des troubles mictionnels ne présente pas d’anomalie anatomique sous-jacente. Même lorsqu’il n’existe aucune cause organique, un traitement approprié et une éducation parentale sont essentiels du fait de l’impact physique et psychologique de l’incontinence urinaire [7, 8].

Physiopathologie de la miction

Pour comprendre les mécanismes de l’incontinence urinaire et sa prise en charge, il est important de connaître la physiopathologie de la vessie et d’une miction normale.

Une vessie idéale est un réservoir (dont il faut évaluer la capacité vésicale), continent (grâce aux sphincters), à basse pression (pour éviter un retentissement au niveau des reins), capable de se vider sur commande (continence sociale), sans résidu post-mictionnel (afin d’éviter les infections urinaires) [9].

L’organisation de la commande mictionnelle dépend de deux appareils (fig. 1) :
– la commande neurologique : cortex cérébral, centres médullaires, nerfs pelviens (fibres para∑ contraction vésicale),[...]

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