L’histoire d’une errance thérapeutique trop fréquente
La physiologie vulvaire de la petite fille est souvent mal connue, conduisant à des prises en charge parfois inadaptées, voire traumatisantes, et à une errance thérapeutique [3].
La vulvite correspond dans la quasi-totalité des cas à un phénomène inflammatoire local dans un contexte d’hygiène insuffisante chez des petites filles âgées de 3 à 6 ans en cours d’autonomisation sur la propreté. À l’interrogatoire, ce sont souvent des petites filles qui ont une hygiène mictionnelle incorrecte : elles se retiennent pour uriner, ne s’essuient pas correctement après être allées aux toilettes et se retrouvent fréquemment avec des sous-vêtements souillés d’urine. Ces différents facteurs sont responsables d’une irritation locale qui est favorisée par les particularités anatomiques de cet âge : l’absence de pilosité, des petites et grandes lèvres fines qui ne recouvrent pas l’introitus et une faible distance ano-rectale [4].
La vulvite survient chez les jeunes filles en âge prépubères, c’est-à-dire en l’absence d’imprégnation œstrogénique. L’absence d’œstrogène ne permet pas le développement des lactobacilles responsables de l’acidification du pH vaginale [5]. Ainsi, le pH vaginal de la petite fille est plutôt alcalin, aux alentours de 7
et la flore vaginale est composée essentiellement de streptocoques, staphylocoques, corynébactéries, entérobactéries et des germes de la flore cutanée vulvaire. Cette alcalinisation est donc très défavorable au développement des candidoses, et celles-ci ne surviennent que dans des contextes particuliers d’immunodépression ou de diabète très déséquilibré chez la petite fille [6].
On retrouve fréquemment à l’interrogatoire[...]
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