Généralités

La chirurgie endonasale est une sous-­spécialité de l’otorhinolaryngologie. Son versant pédiatrique comporte encore plus de spécificités. Le principe de la chirurgie endonasale, comparable à celui de la cœlioscopie, est d’accéder à des cavités par le biais d’optiques rigides et d’instruments longs afin de procéder à un geste chirurgical avec une rançon cicatricielle limitée. Dans le cas de la chirurgie endonasale, l’absence de cicatrice cutanée est complète puisque l’opérateur passe par une ou deux fosses nasales, sans incision visible. Dans certaines situations, en cas de chirurgie combinée, une voie d’abord cutanée peut compléter la voie endonasale, mais ce cas de figure est rare.

Les différences d’indications entre enfant et adulte sont expliquées par trois principales raisons : l’importance de la proportion de la pathologie malformative chez l’enfant [1], les types et incidences de tumeurs bénignes ou malignes différents et, enfin, le développement progressif des sinus au cours de la croissance [2, 3].

Le développement sinusien

Il est progressif. Les seuls sinus présents à la naissance sont des ébauches de cellules ethmoïdales et de sinus maxillaires. L’ethmoïde se développe progressivement en premier, puis les sinus maxillaires (3-4 ans), les frontaux (5-10 ans) et enfin les sphénoïdaux (après 10 ans) [4]. Cela explique que la seule sinusite aiguë que l’on constate chez le petit enfant soit l’ethmoïdite. Le volume et la forme définitifs des sinus sont atteints vers l’âge de 20 ans environ, avec une grande variabilité d’une personne à l’autre en ce qui concerne le volume des sinus frontaux. La rareté des problèmes dentaires chroniques sur la denture lactéale rend les infections d’origine dentaire des sinus maxillaires également très rares chez l’enfant.

L’instrumentation

Elle se compose d’instruments longs, spécifiques à la chirurgie endonasale : pinces antérogrades, rétrogrades,[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.