Les souffrances de l’enfant atteint d’eczéma atopique sont largement sous-estimées. Résultat du manque d’adhésion des parents aux traitements, l’inflammation chronique de la peau ne se limite pas à des démangeaisons. Elle est source de fardeaux impactant profondément la santé des enfants, leur avenir, leur qualité de vie et celle de leur famille [2].

Rappel physiopathologique

Maladie inflammatoire [3] : la dermatite atopique ou eczéma atopique est une maladie multifactorielle, due à l’association de facteurs génétiques et environnementaux. Elle résulte d’une anomalie constitutionnelle du ciment interkératinocytaire, responsable de la porosité anormale de la peau et de la peau sèche, entraînant secondairement une hyperactivité de l’immunité innée et adaptative TH2 [4].

Maladie épigénétique : l’implication des particules de l’environnement dans le fonctionnement de nombreux gènes éclaire le concept de maladie épigénétique. C’est une maladie du monde moderne.

Maladie des microbiotes [5] : l’environnement associé à l’inflammation modifient les microbiotes digestif et cutané. Ces déséquilibres entretiennent la persistance de l’atopie, créant ainsi un cercle vicieux.

Maladie systémique [6] : les nouvelles données physiopathologiques révèlent l’impact des protéines inflammatoires sur le cerveau et l’appareil cardiovasculaire déplaçant ainsi le concept de maladie cutanée à maladie systémique, même chez l’enfant [7, 8].

Dans[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.