Maladies bulleuses de l’enfant

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Les étiologies des maladies bulleuses de l’enfant sont diverses : certaines, fréquentes, se diagnostiquent cliniquement facilement, d’autres, généralement plus rares, ne pourront être affirmées qu’à l’aide d’une confrontation anatomoclinique. L’objectif de cet article est d’aider à la démarche diagnostique clinique des dermatoses bulleuses de l’enfant en envisageant les principaux groupes étiologiques.

Dermatoses bulleuses infectieuses

>>> L’impétigo est la première cause de bulle chez l’enfant. Les germes les plus fréquents sont le staphylocoque aureus (SA) et le streptocoque bêta-hémolytique du groupe A. La vésiculo-bulle est fragile et flasque, rapidement suivie d’une érosion recouverte d’une croûte mélicérique. Le traitement repose sur des mesures d’hygiène avec antisepsie et antibiothérapie tenant compte des résistances aux antibiotiques de ces deux bactéries [1]. L’antibiothérapie locale de première intention peut être la mupirocine (si < 5 lésions et absence d’extension rapide) et l’antibiothérapie générale de première intention est l’amoxicilline + acide clavulanique (si facteur de risque [âge < 3 mois ou immunodépression], > 5 lésions, impétigo bulleux ou extension rapide) en l’absence d’allergie. Une éviction scolaire de 72 h est recommandée.

>>> Une infection staphylococcique peut entraîner de grands décollements cutanés dus à la production de toxines exfoliantes (ET-A et ET-B). Ces toxines ont une activité protéolytique qui clive la desmogléine 1, entraînant une bulle sous la couche cornée [2]. L’épidermolyse staphylococcique est plus fréquente entre 6 mois et 5 ans. L’éruption consiste en un érythème diffus douloureux, suivi d’un décollement cutané avec un signe de Nikolsky positif (fig. 1). Les premières manifestations siègent[...]

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À propos de l’auteur

Service de Dermatologie, Centre de référence pour les génodermatoses et les maladies rares de la peau (MAGEC), Hôpital universitaire Necker-Enfants malades, PARIS.