Nouveaux traitements de l’hyperphagie de l’adolescent obèse : révolution ou simple évolution ?

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L’hyperphagie est définie par la consommation permanente d’une nourriture trop abondante. Elle est le plus souvent associée au développement d’une obésité, en particulier chez les enfants.

Cette hyperphagie est à distinguer de l’hyperphagie boulimique qui est un véritable trouble du comportement alimentaire selon le DSM-V. Cette dernière se caractérise en effet par des épisodes répétés de prises alimentaires abondantes (ou binge) sur une courte durée avec un sentiment de perte de contrôle et au moins trois des caractéristiques suivantes (manger beaucoup plus rapidement que la normale ou jusqu’à se sentir inconfortable, manger de grandes quantités de nourriture sans ressentir la faim physiquement, ou encore se sentir dégoûté de soi-même, déprimé ou très coupable après avoir trop mangé) [1]. Cette distinction est importante en clinique pour la prise en charge des patients mais il existe probablement un continuum entre ces différentes situations au cours du temps, notamment chez certains adolescents soumis à des restrictions intenses répétées [2, 3].

Du fait de l’impact majeur de l’hyperphagie sur la qualité de vie des patients souffrant de formes génétiques d’obésité et de l’efficacité médiocre des prises en charge classiques, voire de la chirurgie bariatrique chez ces patients [4-6], de nouvelles stratégies thérapeutiques ciblant l’hyperphagie ont été développées ces dernières années avec des résultats très encourageants, ouvrant maintenant des perspectives thérapeutiques pour les formes plus communes d’obésité.

L’hypothalamus, acteur central dans le contrôle de la prise alimentaire

La meilleure compréhension des mécanismes à l’origine de l’obésité précoce, et en particulier la description des formes génétiques (monogéniques ou syndromiques), a permis ces dernières années de confirmer qu’il s’agissait d’une maladie des centres régulateurs du poids à l’origine du déséquilibre prolongé de la balance énergétique et de l’excès de masse grasse. En effet, les nombreux gènes impliqués, et en particulier ceux de la voie leptine/mélanocortines, sont associés au développement[...]

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À propos de l’auteur

Service de Gastro-Entérologie et Nutrition Pédiatriques, Hôpital Armand-Trousseau, PARIS.