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On ne meurt pas, si… ?

L’enfant qui observait un oiseau blessé avait dit à sa mère : “Pourquoi il va mourir ?”

Celle-ci lui avait répondu : “Parce qu’il doit être vieux, et que tout le monde meurt…”
Il s’était alors inquiété : “Mais nous, on ne meurt pas, si… ?”*

Peut-on demeurer fidèles à nos engagements à rassurer les enfants (ne t’inquiète pas…) sans risquer d’apporter de l’ambiguïté dans les réponses à ces “interrogations qui les font grandir” ?

Mise au point interactive TDAH et génétique : comprendre le poids des gènes dans les troubles du neurodéveloppement
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Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est un trouble fréquent en pédiatrie, affectant environ 6 % des enfants. Contrairement à ce que l’on a longtemps cru, ces difficultés peuvent persister à l’âge adulte, voire n’émerger qu’après l’âge de 18 ans. Le TDAH se manifeste par des symptômes d’inattention, d’hyperactivité et/ou d’impulsivité, pouvant entraîner des difficultés scolaires, sociales et familiales. Malgré sa fréquence, il reste un trouble parfois mal compris, notamment sur le plan de ses origines biologiques. Parmi les différents facteurs impliqués, les facteurs génétiques jouent un rôle central. Cet article a pour objectif de fournir une vue d’ensemble des données actuelles sur la génétique du TDAH et comprendre le rôle que jouent les gènes dans les risques de développer des troubles du neurodéveloppement, ainsi que leurs conséquences.

Question flash Que nous apprend la théorie polyvagale sur les TSA ?
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Le système nerveux autonome (SNA) régule nos fonctions vitales sans contrôle conscient. Selon Stephen Porges [1], il comprend trois circuits hiérarchisés :
– le vagal ventral, associé à la sécurité et l’engagement social ;
– le sympathique, qui prépare à l’action (fuite, lutte) en cas de danger ;
– le vagal dorsal, activé dans des situations de menace extrême, menant à un état d’immobilisation, de figement, de repli ou de dissociation.

Mise au point Mise au point sur le TDAH
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Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est un trouble neurodéveloppemental bien documenté depuis plus de 2 siècles. Pourtant, ce trouble reste encore aujourd’hui mal compris, souvent sous-diagnostiqué -notamment chez les filles- et trop souvent perçu comme un problème d’éducation ou un effet de mode.

Les recommandations de la HAS, publiées en 2024, rappellent l’importance d’un repérage précoce, d’une évaluation rigoureuse et d’un accompagnement global, coordonné et évolutif.

Mise au point interactive Troubles liés à la prématurité
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Le neurodéveloppement est un processus long, continu, débutant dès la vie fœtale reposant sur une multitude de mécanismes à l’échelle moléculaire et cellulaire, interagissant étroitement entre eux. En postnatal, le neurodéveloppement est très fortement influencé par les perceptions sensorielles, les expériences vécues et les interactions sociales que le nourrisson établit avec son environnement. Ce développement cérébral au cours des premières années de vie soutient l’acqui­sition de nombreuses compétences essentielles, permettant au nourrisson d’apprendre à marcher, parler, compter, lire, socialiser, entre autres. Ainsi, le neurodéveloppement précoce suit une trajectoire jalonnée d’étapes indispensables, marquées par des “points de contrôle” correspondant à des périodes critiques de vulnérabilité.

Question flash Dyslexies, dysorthographies : quels outils de dépistage utiliser ?
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Le dépistage est la recherche d’une condition pathologique de manière systématique avec, en général, pour objectif, une prise en charge précoce afin d’en améliorer le pronostic.

La lecture peut être envisagée, par certains modèles, comme le produit des compétences de la reconnaissance des mots écrits et de la compréhension orale. Chacune de ces deux compétences est nécessaire au lecteur pour comprendre ce qui est écrit mais, prise individuellement, n’est pas suffisante pour accéder à la compréhension.

Question flash Quand évoquer une pathomimie ?
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Les lésions auto-induites en dermatologie regroupent l’ensemble des lésions dermatologiques dont la cause est secondaire à un comportement pathologique. On distingue les lésions avouées des lésions cachées ou non avouées dont font partie les pathomimies (ou troubles factices en dermatologie).

Il s’agit de pathologies difficiles dans notre pratique car elles bouleversent nos habitudes dans notre expérience de clinicien somatique.

Question flash Troubles des apprentissages : quand réaliser une imagerie cérébrale ?
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Selon le DSM-5, les troubles du neurodéveloppement désignent un ensemble se caractérisant par un déficit du développement des compétences cognitives, motrices, langagières ou sociales [1]. Parmi eux figurent les troubles spécifiques des apprentissages (TSA), définis comme des difficultés d’acquisition et d’utilisation des compétences scolaires fondamentales (lecture, écriture, calcul), qui ne peuvent être expliquées par un trouble du développement intellectuel, un trouble sensoriel, un trouble neurologique majeur, ni par des facteurs environnementaux défavorables (carence éducative, contexte socio-économique). Les TSA comprennent notamment la dyslexie, la dysorthographie, la dyscalculie, la dysgraphie et la dyspraxie (ou trouble du développement de la
coordination, TDC) [1].

Dans ce contexte, la question de l’indication d’une imagerie cérébrale se pose pour exclure une cause organique sous-jacente et orienter au mieux la prise en charge. Cette prescription doit répondre à des critères précis et être encadrée par un neuropédiatre, afin d’éviter des examens inutiles et de garantir une interprétation optimale des résultats.

Question flash Troubles dys, où commence le pathologique ?
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Quand on parle de troubles “dys”, on fait généralement référence à certains troubles du neurodéveloppement qui se caractérisent par une atteinte “spécifique” d’une fonction cognitive avec des conséquences sur la mise en place des apprentissages au sens large (implicite ou explicite) comme le langage (trouble développemental du langage), la motricité (trouble développemental de la coordination) ou les apprentissages scolaires (troubles spécifiques des apprentissages avec déficit de la lecture, déficit de l’arithmétique ou déficit de l’expression écrite).

On parle de troubles et non de maladie, leur étiologie restant inconnue. Ils sont qualifiés de “primaires” et, d’un point de vue neurobiologique, leur origine est généralement supposée multifactorielle, résultant de l’interaction entre des facteurs génétiques et environnementaux. En l’absence de marqueurs diagnostiques biomédicaux, il est légitime de se poser la question de “où commence le pathologique” ?

Génération Alpha et troubles du neurodéveloppement, comment aider les parents ?
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Les enfants de la Génération Alpha sont nés depuis 2010. Ils grandissent dans un monde hybride où écrans tactiles et réseaux sociaux façonnent leurs premières expériences. Curieusement, cette immersion précoce dans le numérique coïncide avec une explosion des diagnostics de troubles du neurodéveloppement (TND) : TSA, TDAH, dyslexie, dyspraxie… Les TND touchent 15 % des enfants aujourd’hui (contre 5 % il y a 20 ans). Est-ce le signe d’une épidémie ou d’une révolution diagnostique ? Scrutée dès la crèche (cf le carnet de santé 2025 avec des nouveaux examens à 6 mois et 3 ans), la génération Alpha nous pose une question un peu dérangeante : les enfants en délicatesse avec leur développement sont-ils étiquetés trop vite ou simplement mieux repérés et accompagnés ?