Quelle place pour les thérapies psychocorporelles ?

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La prise en considération de la douleur, ou plutôt des douleurs de l’enfant, et particulièrement des plus jeunes, est relativement récente puisque jusque dans les années 1980, il était enseigné que le nouveau-né ne ressentait pas la douleur, ce qui a eu des conséquences sur l’insuffisance de prise en charge des douleurs de l’enfant bien au-delà de cette tranche d’âge. Si les travaux ont concerné prioritairement les douleurs des enfants atteints de pathologies les plus graves comme les cancers, il est largement reconnu aujourd’hui que les enfants, dès leur plus jeune âge et jusqu’à l’adolescence, souffrent de douleurs à l’instar des adultes.

Cette préoccupation relativement récente amène le questionnement permanent concernant les thérapeutiques efficaces qu’il s’agisse de douleurs aiguës ou de douleurs chroniques, de douleurs par excès de nociception ou de douleurs neuropathiques. Pour l’ensemble de ces situations de complexité variable, les pratiques psychocorporelles, aussi appelées pratiques à médiation corporelle [1] ont trouvé, ces dernières années, toute leur place dans l’arsenal thérapeutique qui peut être proposé en médecine ambulatoire.

Quel que soit le contexte, l’objectif des pratiques psychocorporelles peut être préventif et/ou thérapeutique. En fonction des situations, les douleurs peuvent disparaître, ou au moins être largement diminuées. La qualité de vie et la capacité à faire face à la douleur (coping) sont également positivement améliorées grâce à l’intégration de pratiques psychocorporelles dans le quotidien de l’enfant.

Les pratiques psychocorporelles (PPCs) sont définies comme l’ensemble des pratiques partant du corps (relaxation, massage, yoga, etc.) et ayant une action sur le psychisme ou inversement, partant du psychisme (hypnose, distraction, méditation, etc.) et ayant une action sur le corps [2]. Elles s’inscrivent totalement dans le fonctionnement de l’être humain, quel que soit son âge. Elles ont été initialement proposées comme des pratiques complémentaires, voire alternatives quand les moyens thérapeutiques médicamenteux s’avéraient insuffisants. Grâce à l’observation clinique[...]

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À propos de l’auteur

Cadre supérieure de santé, puéricultrice, Responsable pédagogique-consultante Amae‑Santé, Responsable des formations infirmières de l’IFPPC, co-responsable du DIU de Pratiques Psychocorporelles et Santé Intégrative, Membre du comité pédagogique du DIU Douleurs de l’enfant et Soins palliatifs pédiatriques, Membre de la commission infirmière de la SFETD.