Epidémiologie
Les infections respiratoires basses, notamment les pneumopathies, constituent la principale cause de mortalité (17 %) chez les enfants de moins de 5 ans, soit 180 000 enfants par an dans le monde. Les pleuropneumopathies sont une complication grave de la pneumopathie (15 à 30 % des pneumopathies hospitalisées selon les articles [1]). On recense 43 cas de pleuropneumopathie pour 100 000 enfants de moins de 5 ans. Elles touchent plus souvent les garçons que les filles et sont plus fréquentes durant la période automno-hivernale [2].
Un article canadien de 2008 [1] montre une augmentation de 463 % du nombre d’empyèmes chez les enfants âgés de 1 à 4 ans entre 1998 et 2003. Cette augmentation est liée pour les auteurs à l’amélioration des techniques d’imagerie, l’apparition de résistances aux antibiotiques et une prise en charge moins invasive des épanchements pleuraux réactionnels.
L’évolution physiopathologique se fait en trois temps [3] :
- la phase exsudative qui correspond à un épanchement plutôt réactionnel avec effusion de liquide dans l’espace pleural ;
- la phase fibropurulente avec accumulation de liquide dans l’espace pleural puis la formation de cloisons ;
- la phase fibreuse avec production de fibroblastes depuis la plèvre viscérale et pariétale rendant le liquide épais (empyème).
Diagnostic
- Clinique
Les signes cliniques ne sont pas spécifiques [4] : fièvre (100 % des cas), toux (très fréquente), signes respiratoires (dyspnée, expectorations, douleur thoracique, hypoxie), douleur abdominale. L’absence de douleur thoracique n’exclut pas une pleuropneumopathie [5]. L’auscultation pulmonaire est asymétrique avec le plus souvent une diminution du murmure vésiculaire.
- Biologique
Les examens biologiques mettent en évidence un syndrome inflammatoire biologique (augmentation de la CRP et de la PCT, hyperleucocytose à poly nucléaires neutrophiles). Des hémocultures sont réalisées de façon répétée à la phase initiale afin de dépister une septicémie. Les marqueurs d’infection du liquide pleural sont l’aspect macro scopique (pus), la prédominance de poly nucléaires neutrophiles, le pH < 7,2, le taux de glucose dans la plèvre < 60 mg/dL et bien sûr la[...]
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