Les enfants nés après assistance médicale à la procréation (AMP) : quelle importance pour le pédiatre ?

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Depuis la naissance d’Amandine en 1982, premier bébé français né après fécondation in vitro (FIV), l’assistance médicale à la procréation (AMP) a connu un essor considérable. A ce jour, on estime qu’en France plus de 50 000 enfants naissent chaque année après AMP. La FIV fait désormais partie de l’arsenal thérapeutique classique de la prise en charge de l’infertilité. Si différents tests biologiques ou biochimiques sont indispensables et nécessaires à la réalisation de la FIV, le succès d’une assistance médicale à la procréation ne s’évalue pas sur un taux d’embryons ou un taux de grossesses, mais sur la naissance d’un enfant bien portant. C’est d’emblée poser la question de la nécessité d’un suivi particulier de ces enfants. Ces enfants ont-ils un risque de complications spécifiques ?

Sur le plan périnatal, les données de FIVNAT, régulièrement mises à jour, permettent de schématiser les caractéristiques de ces enfants : ils ont un risque de prématurité multiplié par 5, un risque d’hypotrophie multipliées par 3 et la conjugaison de l’augmentation de ces deux taux conduit à un taux d’hospitalisation multipliée par 3 et une mortalité néonatale multiplié par 6. Ces complications périnatales augmentées sont majoritairement attribuées aux grossesses multiples plus fréquentes.

A plus long terme, les complications spécifiques que ces enfants pourraient rencontrer doivent être évaluées :

  • Sur un plan médical, des études, dont certaines récentes, ont soulevé des débats concernant le taux de malformations, les risques augmentés d’anomalies chromosomiques, le risque de tumeur (rétinoblastome), le développement staturo-pondéral[...]

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