L’année 2020 a été vampirisée par la COVID-19. En nutrition pédiatrique, seul son impact sur les enfants obèses a réellement retenu l’attention, nous développerons ce point et un autre qui nous a paru intéressant en obésité pédiatrique. D’autres publications singulières ne portant ni sur la COVID-19, ni sur l’obésité seront également analysées.

COVID-19 et obésité de l’enfant

Les études effectuées chez l’adulte ont montré que l’obésité était un facteur de gravité majeur et indépendant de COVID-19 [1]. Les mécanismes responsables sont incomplètement élucidés. Le syndrome métabolique, l’hypercoagulabilité, la dysfonction immunitaire, la sécrétion de cytokines inflammatoires par le tissu adipeux, l’altération de la fonction respiratoire et les anomalies endothéliales retrouvés chez l’obèse sont les causes le plus souvent évoquées [2].

En pédiatrie, trois travaux ont clairement étudié le rôle potentiel de l’obésité comme facteur de gravité [3-5]. Dans le premier, parmi les 48 enfants et adolescents hospitalisés en unité de soins intensifs en Amérique du Nord (États-Unis et Canada), 7 (15 %) étaient obèses [3], une valeur légèrement supérieure à la prévalence moyenne de l’obésité dans ces deux pays qui est d’environ 11 % [6]. Dans le deuxième, 12 (26 %) des 46 enfants et adolescents hospitalisés pour infection COVID-19 à New York étaient obèses [4]. Ce pourcentage important d’obèses, supérieur à la prévalence de l’obésité aux États-Unis qui est de 18 % [7], pourrait être expliqué par la forte proportion (74 %) de patients d’origine africaine ou amérindienne parmi les enfants hospitalisés, dans la mesure où la prévalence moyenne de l’obésité est de 22 % dans ces ethnies [7]. En revanche, l’obésité n’était pas un facteur de risque d’hospitalisation en unité de soins intensifs dans ce travail. Enfin dans le troisième, 42 (38 %) des 111 enfants et adolescents hospitalisés dans 14 états américains étaient obèses, dont 83 % étaient[...]

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