Allergologie

Compte rendu 21es JIRP
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Qu’est-ce que le risque allergique ?
C’est le risque pour un futur enfant ou un nourrisson de développer un jour une maladie allergique : allergie alimentaire, rhinite et asthme allergique, certains eczémas. Il ne faut pas confondre :
– l’atopie : prédisposition génétique à se sensibiliser aux protéines de l’environnement ;
– la sensibilisation : présence d’IgE spécifiques circulantes ou fixées (peau…) ;
– l’allergie : symptômes cliniques secondaires à une sensibilisation allergénique.

Compte rendu 21es JIRP
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On regroupe classiquement sous le terme générique de “fausses allergies alimentaires” diverses entités dont les signes cliniques peuvent s’apparenter à ceux de l’allergie mais ne sont pas de nature allergique. L’intolérance à l’histamine en est le principal exemple. Cet article aborde de manière plus large les situations susceptibles de conduire le praticien à “se tromper” face à des symptômes évocateurs ou à des résultats de bilan, faisant retenir à tort le diagnostic d’allergie alimentaire.

Compte rendu 21es JIRP
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Les allergies sont habituellement classées en manifestations IgE-médiées et manifestations non IgE-médiées. Les manifestations IgE-médiées sont généralement assez caractéristiques et peuvent être cutanées (syndrome oral, urticaire, prurit), respiratoires (rhinite, asthme) ou cardiovasculaires (malaise, syncope, état de choc). Leur nature allergique est le plus souvent facile à évoquer car les symptômes apparaissent rapidement (de quelques minutes à quelques heures) après la prise de l’aliment. Les tests allergologiques (IgE spécifiques, prick tests cutanés) permettent d’identifier l’allergène en cause. Les manifestations non IgE-médiées sont plus difficiles à rattacher à une origine allergique car leur apparition est plus lente, évoluant souvent sur un mode chronique, sans relation temporelle très nette avec la prise de l’allergène. Les symptômes les plus habituels sont cutanés, comme la dermatite atopique, ou digestifs, comme le reflux gastro-œsophagien (RGO) et le tableau d’entéropathie du jeune nourrisson avec diarrhée chronique et cassure de la courbe de poids. À côté de ces présentations classiques bien connues des praticiens, d’autres manifestations d’allergie non IgE-médiée sont plus inhabituelles et plus difficiles à diagnostiquer, mais importantes à connaître car elles deviennent de plus en plus fréquentes.

L’année pédiatrique 2020
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L’année 2020 a été marquée par de nombreuses acquisitions qui, pour certaines, soulèvent presque autant d’interrogations. Elles portent d’abord sur les allergies alimentaires et, par voie de conséquence, l’alimentation du nourrisson et l’immunothérapie par voie orale, ainsi que l’anaphylaxie, la dermatite atopique (DA) et l’asthme. Cette revue, basée sur les choix de l’auteur, ne peut prétendre à l’exhaustivité. Elle se termine par quelques notes, courtes pour la plupart.

Repères pratiques
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Le terme de microbiote ou microbiome correspond à l’ensemble des microorganismes vivant dans un environnement spécifique. Au niveau cutané, le microbiote représente 106 bactéries par cm2 de peau et est composé de plus de 500 espèces différentes dont la représentation varie selon les sites cutanés et les individus, constituant ainsi une carte d’identité microbienne propre à chacun.

Revues générales
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Les allergies croisées pollens/aliments sont responsables d’un syndrôme oral (SO) le plus souvent bénin et sont majoritairement liées aux pollens de bétulacées via les protéines PR 10. Le SO est de plus en plus fréquent chez l’enfant en raison de l’augmentation des rhinites allergiques saisonnières, elles-mêmes liées au réchauffement climatique.
Nous rapportons quelques observations pédiatriques d’anaphylaxie à des protéines de type PR 10 (noisette, kiwi, soja et céleri), remettant en cause la classique bénignité des réactions allergiques aux PR 10. Nous soulignons les facteurs ayant favorisé la réaction : présence de cofacteurs favorisant l’anaphylaxie (tel un effort, un état infectieux, une prise de médicaments, un stress, etc.), quantité importante d’allergènes absorbée ou nature de l’allergène (céleri).

Revues générales
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Le terme d’hypersensibilité (HS) aux médicaments recouvre l’ensemble des réactions ressemblant cliniquement à de l’allergie après la prise d’un médicament et l’allergie est une HS dont le mécanisme immunologique est identifié. Les HS sont fréquentes (7-10 % de la population), le plus souvent non-allergiques et bénignes (exanthème maculopapuleux). Cependant, certaines réactions peuvent être graves (anaphylaxie, nécrolyse épidermique toxique…).
L’entretien méticuleux doit permettre de distinguer la chronologie de la réaction (immédiate ou non), la gravité des manifestations et, finalement, si une exploration allergologique est nécessaire ou non, prenant en compte la pertinence et la disponibilité des examens biologiques (prick-tests, intradermo-réactions, patch-tests, voire IgE spécifiques, tests d’activation des basophiles ou de lympho­prolifération). Le test de provocation reste le gold standard. Un avis spécialisé est indispensable, au moindre doute, pour éviter un diagnostic “d’allergie” par excès et l’éviction de molécule(s) de façon inadéquate.

Actualités
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Aujourd’hui, près de 5 % des enfants sont confrontés à l’allergie alimentaire médiée par les IgE. Les réactions allergiques sévères immédiates sont de plus en plus fréquentes, notamment chez les plus jeunes enfants. Tous les aliments peuvent être impliqués dans une anaphylaxie. Toutefois, l’arachide, les laits (lait de vache mais aussi lait de chèvre/brebis), l’œuf de poule, les fruits à coque (noisette, noix de cajou, pistache, principalement) et le kiwi concentrent la majorité des cas d’allergie alimentaire grave de l’enfant en milieu scolaire [1].

L'année pédiatrique 2019
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En 2019, comme tous les ans, l’actualité allergologique a été très riche, de sorte que la sélection des thèmes présentés peut paraître un peu arbitraire. Néanmoins, l’œsophagite à éosinophiles, l’allergie au blé, l’into­lérance au blé/gluten non cœliaque, les interventions nutritionnelles précoces, l’actualité persistante des applications pour smartphones, le syndrome oral et le risque d’anaphylaxie qui lui est associé demeurent des sujets toujours débattus.