- Facteurs de risque et recours aux urgences/hospitalisations
- Des revues systématiques aux recommandations…
- Les bronchodilatateurs et les corticoïdes
- La kinésithérapie : de la médecine par les preuves à la polémique [20, 21]
- Les soins de support : à quel seuil administrer l’oxygénothérapie qui conditionne l’hospitalisation ?
- Conclusion
Au contraire de l’asthme, où l’épidémiologie est bien -étudiée en France, les données concernant les bronchiolites aiguës du nourrisson sont restreintes. L’analyse de l’année 2009 faite par l’Institut de veille sanitaire (InVS) [1] montrait un taux d’hospitalisation de 35,8/1 000 nourrissons de moins de 12 mois et un taux de létalité de 0,08 %. Les taux d’hospitalisation sont effectivement très élevés, représentant pour cette même année 29 784 hospitalisations, et on observait 8,8 % de réhospitalisations. Sans surprise, l’épidémiologie confirmait que les hospitalisations étaient majoritaires en hiver (56,9 %) et concernaient les moins de 3 mois (44 %). Les hospitalisations, ultime recours, concernent davantage les garçons que les filles (sex ratio ~ 1,5), et la durée médiane était de 3 jours.
Un des points forts de cette étude était de montrer que 9,9 % des hospitalisations se faisaient dans des unités de soins aigus (lits de soins continus ou réanimation). Plus récemment, une étude conduite dans 66 services -d’urgences [2] a permis d’analyser les facteurs influençant l’hospitalisation chez 338 nourrissons de moins de 12 mois, dont l’âge moyen était de 18 semaines. On retrouve ainsi l’aspect toxique, la polypnée, l’âge < 6 semaines, la SpO2 % < 94 % et les difficultés alimentaires. Aucun n’a été hospitalisé uniquement pour la prématurité ni pour une déshydratation. Il apparaissait ainsi que les recommandations de 2 000 influencent fortement les décisions d’hospitalisation.
Sur le plan thérapeutique, plusieurs études et recommandations internationales ont remis en cause l’utilité des traitements, y compris parfois ceux de support ainsi que les critères d’hospitalisation. À l’inverse, les quelques études ayant évalué l’application des recommandations par les praticiens généralistes ou pédiatres[...]
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