Auteur Marguet C.

Service Pédiatrie, Allergologie‑Pneumologie, Hôpital Charles-Nicolle, ROUEN.

Revues générales
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Les actualités sont riches et il est nécessaire de faire un choix. Parmi les dernières, on retiendra des études incluant un grand nombre de patients. Celles-ci apportent des arguments majeurs en faveur des bronchodilatateurs de longue durée d’action dans l’asthme de l’enfant, et confirment qu’ils sont bien tolérés. L’environnement, autre qu’allergique, joue un rôle dans la genèse de l’asthme : c’est par exemple le cas des endotoxines selon le mode de vie, d’un nouvel acteur qu’est Mycoplasma pneumoniae. À l’inverse, le paracétamol, pendant longtemps incriminé, peut désormais être administré aux asthmatiques. Les études de cohorte montrent que la croissance pondérale et l’âge gestationnel modifient la croissance pulmonaire et le devenir respiratoire pendant l’enfance et à l’âge adulte. Enfin, deux études originales confirment le rôle délétère des anti-inflammatoires non stéroïdiens sur les infections et la vulnérabilité des enfants ayant une atteinte neurologique.

L'année pédiatrique 2015
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Des fonctions altérées dès le plus jeune âge pour des raisons multifactorielles
Il est maintenant établi que les enfants ayant un syndrome obstructif sévère à 7 ou 9 ans conservent cette obstruction bron-chique toute leur vie, et sont de plus à risque de BPCO précoce. L’évolution des fonctions respiratoires de 1 mois à 18 ans ont été rapportée chez 241 enfants australiens [1]. Dans cette étude australienne, les facteurs associés à une obstruction persistante sur les petites voies aériennes étaient le tabac pendant la grossesse, le tabagisme maternel, l’atopie détectée précocement et le fait d’être une fille, ainsi qu’une diminution des débits bronchiques précoces. Mais, à l’inverse, le non contrôle de l’asthme n’avait aucune influence sur la dynamique des fonctions respiratoires. La conclusion est que des fac-teurs environnementaux et génétiques jouent sur le devenir du capital respiratoire.