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On ne meurt pas, si… ?

L’enfant qui observait un oiseau blessé avait dit à sa mère : “Pourquoi il va mourir ?”

Celle-ci lui avait répondu : “Parce qu’il doit être vieux, et que tout le monde meurt…”
Il s’était alors inquiété : “Mais nous, on ne meurt pas, si… ?”*

Peut-on demeurer fidèles à nos engagements à rassurer les enfants (ne t’inquiète pas…) sans risquer d’apporter de l’ambiguïté dans les réponses à ces “interrogations qui les font grandir” ?

Enfants battus
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L’incidence des cas de maltraitance reste peu connue. Cela concernerait plus d’un enfant sur dix. Les conséquences sont parfois graves, tant sur le plan physique que psychique. Les manifestations orthopédiques ont des localisations variées et sont parfois difficiles à distinguer des lésions résultant de traumatismes accidentels.
Le professionnel de santé joue un rôle majeur lors de ces situations afin d’extraire l’enfant d’un milieu dangereux. II doit donc en connaître les signes d’alerte. Ces situations de doute sont toujours complexes. Notre tâche est de faire le bilan physique complet et d’alerter les autorités compétentes.

Revues générales Suspicion de mauvais traitements et transmission aux services en charge de la protection de l’enfance : ni trop tôt, ni trop tard ?
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Les situations d’enfants en danger mettent à l’épreuve les praticiens tant elles sont sidérantes. Une bonne connaissance des freins à voir ces situations et une démarche diagnostique rigoureuse sont de mise. Les ressorts du soin sont le diagnostic posé dans un contexte d’alliance professionnelle et d’échanges. La bonne connaissance des acteurs des conseils départementaux (CRIP, médecin référent protection de l’enfance) et hospitaliers (unité d’accueil pédiatrique enfant en danger, en particulier) permet la montée en compétence des acteurs de terrain.
Sauf intérêt contraire de l’enfant, l’annonce sera faite à l’enfant et sa famille et chaque étape des soins sera abordée avec le souci de soins protégés, intégrés et gradués, centrés sur l’enfant.
En partageant ses inquiétudes dans le cadre de la loi et dans le seul intérêt de l’enfant, chaque professionnel de sa place est un acteur de cette protection et de la prévention de ces situations.

Question flash TDAH : comment bien prescrire les médicaments ?
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Le Trouble Déficit d’Attention, avec ou sans Hyperactivité (TDAH) est maintenant bien connu. Les plaintes des parents et des enseignants concernent l’agitation psychomotrice, l’impulsivité, le refus des consignes et la tendance à argumenter. Le quotidien est impacté par le comportement d’un enfant qui, on le sait, n’en est pas totalement responsable. En effet, depuis les dernières classifications du DSM-V, le TDAH fait partie des troubles du neuro-développement.

L’évolution du trouble dans le temps incite à repérer et intervenir le plus tôt possible tant “il est plus facile de créer des enfants solides que de réparer des hommes brisés” !

Revues générales
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La prescription d’une première contraception n’est jamais simple chez l’adolescente. Le pédiatre, qui connaît bien la famille, peut parfois être sollicité pour cette question. Il est important d’écouter la demande et d’y répondre dans un climat de confiance. L’enjeu majeur sera de maintenir une bonne alliance thérapeutique en répondant aux besoins de la jeune fille.
La pilule œstroprogestative de 2e génération reste la contraception de 1re intention chez l’adolescente mais une contraception à longue durée d’action peut tout à fait être envisagée si la jeune fille le souhaite.
Le pédiatre a aussi pour rôle de rappeler l’importance de se protéger contre les infections sexuellement transmissibles par l’utilisation systématique du préservatif et de promouvoir la vaccination anti-HPV si celle-ci n’a pas été réalisée.

Question flash Développement du cerveau et troubles du neurodéveloppement
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Le neurodéveloppement recouvre l’ensemble des mécanismes qui, dès la grossesse, guide, structure et orchestre la mise en place des réseaux du cerveau et le développement des fonctions cérébrales. À la naissance, les cellules cérébrales sont encore peu connectées entre elles. Après la naissance, des synapses vont se créer ou seront supprimées à chaque instant. C’est un processus fluide et dynamique, influencé par des facteurs génétiques et environnementaux. Durant les 1 000 premiers jours, particulièrement entre l’âge de 3 et 10 mois, il existe une “fenêtre temporelle sensible” où la synaptogénèse est intense.

Revues générales Ostéite chronique récurrente multifocal  : quand l’évoquer et que faire ?
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L’ostéomyélite récurrente multifocale est une maladie inflammatoire primitive de l’os encore largement sous-diagnostiquée et trop souvent confondue en pédiatrie avec des douleurs de croissance. Y penser implique de rechercher, au-delà des douleurs osseuses, des signes cliniques d’orientation comme un gonflement osseux localisé ou des signes cutanés (acné conglobata, psoriasis pustuleux palmo-plantaire ou psoriasis vulgaire).
L’IRM corps entier est l’examen de choix pour faire le diagnostic et permettre de confirmer l’aspect multifocal des lésions. Le traitement de première intention repose sur les anti-inflammatoires non stéroïdiens. Le traitement de deuxième ligne n’est pas codifié ; il utilise le plus souvent les anti-TNF et les biphosphonates.

Revues générales
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La dermatite atopique (DA) est une maladie chronique possiblement invalidante avec retentissement sur la qualité de vie et le sommeil. Le traitement repose sur les soins locaux : émollients, dermocorticoïdes, tacrolimus topique, à adapter à chaque consultation, associés à l’éducation thérapeutique (compréhension, observance, lutte contre la corticophobie). En cas d’échec des traitements conventionnels malgré une bonne observance, et en l’absence d’autre étiologie (allergique), des traitements systémiques peuvent être prescrits pour un eczéma chronique sévère non contrôlé ou avec un retentissement important.

Question flash
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Les parents jouent un rôle crucial dans la prévention et la prise en charge précoce. Quel que soit l’âge, toute inquiétude concernant le neurodéveloppement de leur enfant doit être considérée comme un “signe d’appel” pour le médecin. Une déviation de la trajectoire développementale ou une régression ou non-progression des acquisitions, même minime, sont des “signes d’alerte” qui nécessitent une orientation rapide à visée diagnostique.

Question flash
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Aujourd’hui en France, un enfant meurt tous les 5 jours victime de maltraitance. La maltraitance est l’affaire de tous. On distingue différents types de sévices : la maltraitance physique, la maltraitance psychologique, les abus ou sollicitations à connotation sexuelle et la négligence des besoins essentiels de l’enfant. Une augmentation de la fréquence des situations de maltraitance depuis plusieurs années est observée, il est donc important, en tant que professionnel de santé, de reconnaître les signes évocateurs et de contacter, lors d’une suspicion de maltraitance, les autorités compétentes.

Question flash Pédiculose : quoi de neuf ?
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La pédiculose du cuir chevelu est une parasitose bénigne mais fréquente de l’enfant scolarisé. Elle reste source de rejet social, d’angoisse parentale, de confusion thérapeutique et marketing poussée (produits anti-poux non évalués comme des médicaments, publicités, centres privés anti-poux…) rendant le choix des patients/clients difficile !

Elle est due à Pediculus humanus capitis, parasite strictement humain, transmis essentiellement par contact direct tête à tête. L’infestation se manifeste par un prurit du cuir chevelu, surtout rétro­auriculaire et occipital, secondaire à une sensibilisation salivaire. Le diagnostic repose sur la mise en évidence de poux vivants. La présence de lentes seules ne suffit pas à affirmer une infestation active. Il n’y a pas lieu d’exclure l’enfant de la collectivité en cas de pédiculose. Seuls les sujets infestés doivent être traités, avec coordination des traitements dans l’entourage proche. Le traitement préventif anti-poux est inutile.

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