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Attends-moi !

Elle avait été l’une des jeunes enfants de mes consultations qui m’avait écrit un jour : “J’aimerais bien devenir médecin des enfants, comme toi ! Attends-moi !”.
Je lui avais répondu, avec émotion : “Je t’attends”.
Elle m’avait adressé, chaque année, une lettre me donnant de ses nouvelles et m’avait appris l’immense déception qu’avait constitué pour elle l’échec de l’accès aux études médicales.
Elle m’avait fait part de son mariage puis de la naissance de sa fille.

Revues générales
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La dengue est un fardeau mondial, sanitaire et économique. En effet, quoique majoritairement asymptomatique, elle peut cependant être particulièrement sévère, voire mortelle, et concerne près de la moitié de l’humanité. Du fait des voyages internationaux (extension géographique du vecteur et circulation de personnes virémiques), des changements climatiques et des difficultés sanitaires à la suite de l’épidémie de COVID-19, ce fardeau s’étend à des régions jusqu’alors épargnées. Il n’existe pas, à l’heure actuelle, de traitement spécifique. Deux vaccins ont une autorisation de mise sur le marché (AMM). Leur place dans la stratégie de lutte contre la dengue reste encore à définir.

Revues générales
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L’objectif de cet article est de définir les critères nutritionnels permettant de bien choisir les laits infantiles standards. Pour les laits 1er et 2e âge, les trois critères retenus sont la conservation des lipides laitiers ou l’ajout d’huile de palme et la présence d’ARA avec un rapport ARA/DHA ≥ 1 (indispensable pour les 1er âge) et, respectivement, une concentration en protéines ≥ 1,4 g/100 mL pour les 1er âge, et une concentration en fer ≥ 1 mg/100 mL pour les 2e âge. Concernant les laits de croissance, étaient plébiscitées une concentration en fer ≥ 1,1 mg/100 mL et la présence de lipides laitiers, d’une aromatisation et/ou d’un sucrage.

Revues générales
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Les glucocorticoïdes sont largement utilisés en pédiatrie et leur utilisation prolongée à des doses supra-physiologiques exerce un rétrocontrôle négatif sur l’axe corticotrope. À l’arrêt d’une corticothérapie prolongée, le risque est l’insuffisance surrénalienne et la décompensation aiguë lors de l’exposition à un stress. Cet évènement est rare mais engage le pronostic vital. Le dépistage peut s’effectuer par le dosage du cortisol et de l’ACTH le matin à 8 h, plus ou moins associé à un test de stimulation au synacthène. Il est difficile de prédire le risque d’insuffisance surrénalienne, qui dépend de la susceptibilité individuelle du patient et du glucocorticoïde utilisé. Il est nécessaire d’éduquer le patient à ce risque et à la conduite à tenir en cas de stress.

Revues générales
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Les antipyrétiques, antalgiques non opiacés et anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) représentent la seconde cause d’hypersensibilité (HS) médicamenteuse présumée chez les enfants et adolescents, après les anti-infectieux et sont à l’origine de nombreuses anaphylaxies et toxidermies sévères.
Chez les enfants, de nombreuses réactions résultent de la fièvre, l’infection ou l’inflammation ayant motivé leur prescription. Lorsqu’il s’agit d’une réelle HS, elle peut être allergique, IgE-médiée ou médiée par des lymphocytes T, spécifique d’un ou plusieurs médicament(s) de la même famille chimique. Elle peut aussi être non allergique (“intolérance” pharmacologique), impliquant plusieurs familles chimiques différentes.
Le diagnostic repose essentiellement sur l’histoire clinique (HC) et les tests de provocation médicamenteuse (TPM).
La prévention des récidives repose sur l’administration d’AINS des autres familles chimiques dans les HS allergiques. Dans les HS non allergiques, elle repose sur l’administration d’AINS faiblement inhibiteurs de la cyclo-oxygénase-1 et un contrôle optimal des pathologies cutanées et respiratoires préexistantes. Enfin, les réactions bénignes aux AINS peuvent, dans une certaine mesure, être prévenues par des antihistaminiques et/ou anti-leucotriènes.

Mise au point
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Malgré plus de 20 ans de programmes vaccinaux, le pneumocoque reste la première cause de méningite bactérienne chez l’enfant, une cause majeure de pneumopathie et de pleuro-pneumopathie [2] et est fortement impliqué dans la consommation d’antibiotiques du fait de son rôle dans l’otite moyenne aiguë. Les vaccins à 7 et 13 valences ont eu un impact majeur sur ce pathogène, mais l’émergence progressive de sérotypes non couverts par ces vaccins a progressivement érodé le bénéfice de ces derniers. Pour répondre à cet enjeu, deux nouveaux vaccins, à 15 et 20 valences, ont été développés.
Des recommandations HAS positionnent le vaccin à 15 valences en population générale pédiatrique et il est intégré au calendrier vaccinal 2024.
Par ailleurs, le développement de stratégies de prévention ciblant le VRS, telles que le nirsevimab ou la vaccination maternelle, pourrait, du fait du rôle suspecté du VRS dans le déclenchement des infections pneumococciques, jouer un rôle complémentaire dans la lutte contre les infections à pneumocoque chez le petit enfant.

Analyse bibliographique
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La majorité des hépatites de l’enfant sont d’origine virale. Il existe cinq virus hépatotropes majeurs (virus de l’hépatite A à E) mais dans un grand nombre de cas, le virus à l’origine d’une hépatite aiguë n’est pas identifié. On parle alors d’hépatite virale d’origine inconnue. Ces dernières années, de nouveaux virus, notamment la co-infection adenovirus-SARS-CoV-2, ont été identifiés comme pouvant donner des hépatites aiguës chez l’enfant. Chez l’adulte, le virus de l’hépatite E du rat, rapporté chez l’Homme en 2018, est une cause émergente d’hépatite aiguë en Asie, Amérique du Nord mais également en Europe. Les rongeurs sont le principal réservoir de ce virus mais il a également été détecté chez des chiens, des chats errants et des cochons en Espagne. Le mode de transmission reste inconnu. Plusieurs cas d’infection ont été décrits chez l’adulte mais il y a peu de données en pédiatrie.

Analyse bibliographique
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L’angiœdème héréditaire (AOH) est une maladie rare de transmission autosomique dominante, le plus souvent en rapport avec une mutation du gène SERPING1 qui code pour le C1 inhibiteur. Il existe des maladies de type 1 (déficit en C1 inhibiteur) et type 2 (dysfonction avec activation incontrôlée de la kallicréine). Les patients présentent des épisodes aigus, récurrents et imprévisibles d’angiœdème pouvant toucher toutes les zones du corps avec surtout des œdèmes cutanés des mains, pieds et visage, une atteinte de la muqueuse digestive ou encore des voies aériennes supérieures. Ces épisodes peuvent durer de 1 à 5 jours. Le traitement préventif repose sur une prophylaxie par berotralstat après l’âge de 12 ans. Les traitements des crises aiguës actuellement disponibles doivent être administrés par voie intraveineuse ou sous-cutanée, ce qui en complique l’utilisation. Or on sait que la mise en place d’un traitement précoce limite la progression des œdèmes.

Dossier : Photodermatoses de l’enfant
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L’exposition au soleil dans l’enfance est souvent plus intense que chez les adultes. Les données de la littérature montrent sans équivoque le lien entre ce comportement social et le risque de mélanome et de cancer cutanés non mélaniques, même à l’âge adulte. En outre, le photovieillissement de la peau commence déjà dans l’enfance par une exposition inappropriée au soleil.

Dossier : Photodermatoses de l’enfant
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Parmi les dermatoses provoquées par les plantes, les phytophotodermatoses sont les plus souvent rapportées, et ce depuis des siècles, mais curieusement, elles restent mal connues tant des praticiens que de la population générale. Elles se voient avec une particulière fréquence chez l’enfant, et sont sources d’erreurs diagnostiques.

Dossier : Photodermatoses de l’enfant
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Les lucites idiopathiques sont rares dans l’enfance, mais il est important de les reconnaître. Les pathologies saisonnières durent seulement quelques jours et sont bénignes. L’interrogatoire et l’examen clinique suffisent à en faire le diagnostic. Les pathologies chroniques durent plusieurs mois, voire années, et sont plus sévères. Des examens complémentaires sont nécessaires à leur diagnostic. Les traitements des lucites idiopathiques associent une protection solaire vestimentaire et des applications de “crème solaire” encore appelées produits de protection solaire (PPS). En cas d’échec, on peut utiliser avec prudence certains traitements systémiques.