
C’est tellement beau !
Des enfants d’une école maternelle sont assis à même le sol d’un musée, face à une peinture d’art devant laquelle s’est arrêtée la maîtresse des écoles qui les accompagne. Ils sont silencieux, dans un état d’émerveillement – au sens propre de l’accueil de la beauté, de l’harmonie et du mystère de la découverte – qui illumine leur regard.

Maladies héréditaires du métabolisme : les urgences que le pédiatre doit connaître
Au cours de sa carrière, un médecin urgentiste sera amené à prendre en charge un grand nombre d’enfants. Dans la majorité des cas, il sera confronté à des consultations de suivi ou des pathologies intercurrentes fréquentes, notamment infectieuses ou traumatologiques. Si, derrière un symptôme fréquent, on imagine assez facilement des pathologies graves, il faut savoir évoquer des pathologies plus rares et notamment métaboliques lorsqu’une anomalie clinique ou biologique n’est pas expliquée par le cadre diagnostic envisagé. La grande majorité des praticiens y sera un jour confronté et il faudra savoir les évoquer pour permettre un diagnostic et une prise en charge thérapeutique spécifique, car un grand nombre de ces pathologies sont traitables.

Troubles des règles : quand explorer et comment traiter ?
L’adolescence est marquée chez les jeunes filles par la survenue des premières règles vers l’âge de 12,8 ans en France [1]. Les troubles des règles sont fréquents en période péri-pubertaire, caractérisés par la présence de saignement utérin abondant et de dysménorrhée. Bien que souvent fonctionnels en lien avec l’immaturité de l’axe gonadotrope [2], ces troubles ont un impact notable sur la qualité de vie de ces jeunes filles [3] et doivent savoir être explorés et traités de façon adaptée. En cas d’aménorrhée primaire définie par l’absence de règle à l’âge de 15 ans, une démarche diagnostique bien conduite doit être établie, à la recherche d’une pathologie susceptible d’altérer la fertilité ultérieure.

Les encéphalites chez l’enfant : pas toujours d’origine infectieuse
Les encéphalites sont des tableaux graves avec souvent des séquelles au long cours qui peuvent être importantes, à la fois sur le plan cognitif et moteur. Les étiologies sont dominées par les causes infectieuses en particulier par l’herpès virus mais les pathologies auto-immunes et inflammatoires représentent une deuxième partie importante. Ces dernières années, de nombreux nouveaux anticorps ont été mis en évidence et il est indispensable de les reconnaître afin de pouvoir proposer une prise en charge adéquate et rapide.

Impact des écrans sur la qualité du sommeil chez l’enfant de 4 à 6 ans
Le sommeil est un besoin vital de l’homme. Chez l’enfant, il participe pleinement à son développement psychophysiologique et affectif. L’ère du numérique nous a poussés à nous intéresser aux effets des écrans sur la qualité du sommeil des enfants de 4 à 6 ans, tranche d’âge moins explorée. Cette étude est une enquête prospective qui a démontré une corrélation entre une exposition importante aux écrans et une mauvaise qualité de sommeil. Elle souligne l’importance de la place des professionnels de la petite enfance dans la prévention, la détection, l’orientation et la prise en charge des troubles du sommeil chez l’enfant.

Les enfants et adolescents migraineux présentent-ils plus de symptômes anxieux et dépressifs ?
Environ un enfant ou adolescent sur dix souffre de migraines. La prise en charge prend en compte plusieurs aspects : la mise en place du traitement aigu, voire préventif, l’éducation, l’identification et le traitement des comorbidités. Les symptômes d’intériorisation, définis par une tendance à réagir à un stress selon un processus anxieux ou dépressif, seraient élevés chez les enfants et adolescents migraineux.

Utilisation des biothérapies anti-IL1 dans les péricardites récurrentes chez l’enfant
En 2015, la société européenne de cardiologie a publié des recommandations de prise en charge des péricardites aiguës et récurrentes de l’adulte. Une adaptation pédiatrique a été proposée mais les données sur certains médicaments sont manquantes dans cette population. Ainsi, les AINS représentent le traitement de première ligne dans les formes aiguës avec des faibles doses de colchicine. Associée à ce dernier traitement, une corticothérapie systémique est préconisée en 2e intention. En cas d’échec, plusieurs traitements peuvent être tentés, des hautes doses d’immunoglobuline, de l’azathioprine, des agents biologiques. Parmi ceux-ci, les inhibiteurs de l’IL1 comme l’anakinra (antagoniste des récepteurs de l’IL1) semblent efficaces en cas de corticodépendance ou de résistance à la colchicine.

Pathologie vulvaire pédiatrique : du normal au pathologique
Les vulvo-vaginites sont le plus souvent non spécifiques. Il n’y a pas (ou exceptionnellement) de candidose chez la petite fille. Le lichen scléreux nécessite un traitement fort, prolongé et une surveillance à vie. Les condylomes du nourrisson et du jeune enfant ne sont le plus souvent pas des IST. Penser à l’ulcération aigüe non vénérienne de Lipschutz chez la jeune fille. Garder en mémoire les causes plus rares et la possibilité d’un abus sexuel.

Nouvelle approche du traitement des myéloméningocèles par chirurgie in utero
La myéloméningocèle (MMC) est une malformation du rachis et de la moelle épinière responsable d’un déficit des membres inférieurs et de troubles sphinctériens, et associée à des anomalies cérébrales pouvant entraîner une déficience intellectuelle. Il a été démontré que la chirurgie in utero des MMC permettait d’améliorer le pronostic des enfants.
Les bénéfices attendus sont une diminution du risque d’hydrocéphalie nécessitant une dérivation ventriculo-péritonéale et une amélioration du niveau fonctionnel moteur, d’un à deux niveaux. Deux techniques sont actuellement réalisées : la chirurgie à ciel ouvert et la chirurgie par fœtoscopie.

Allergies alimentaires croisées : quelle stratégie de recherche ?
Les allergies alimentaires augmentent dans le monde et il n’est pas rare, de nos jours, de voir des enfants en ayant plusieurs. Certains aliments ont des épitopes allergéniques similaires, ce qui explique certaines sensibilisations multiples et les allergies croisées. Les allergies alimentaires croisées les plus répandues concernent les laits de mammifères (vache, brebis, chèvre), l’arachide et les légumineuses, certains fruits à coque, certains pollens et végétaux, etc.
L’interprétation des IgE spécifiques anti-recombinants permet de mieux comprendre les polysensibilisations et de prédire la sévérité des allergies. L’objectif de la démarche allergologique est de limiter les évictions alimentaires aux seuls aliments auxquels le patient est réellement ou très probablement allergique.

Dysphorie de genre : que peut le pédiatre ?
Cet article évoque d’abord la dysphorie de genre (DG) chez l’enfant non pubère, qui en général s’amende avant l’adolescence.
La DG chez l’adolescent est bien différente et pose des problèmes majeurs. En effet, l’intensité de la souffrance de ces jeunes est indéniable. Les critères diagnostiques de la DSM-5 (American psychiatric association) sont précis, mais restent basés sur le désir, le vécu et la conviction subjectifs de l’individu d’appartenir à l’autre genre que celui qui lui a été assigné à la naissance.
Leur prise en charge par le “Dutch protocol” qui les amène à la transition vers le genre ressenti est classique. Cependant, les controverses passionnées qui existent depuis longtemps sur ce sujet sont majorées depuis quatre ou cinq ans par l’augmentation rapide de la fréquence des demandes d’adolescents, principalement des filles, souvent avec des comorbidités psychiatriques importantes, mais réticents à toute prise en charge psychiatrique et psychologique. Quelques pistes sont proposées aux pédiatres.