
Pourquoi ?
Pourquoi la nuit ? Pourquoi la peur ? Pourquoi la colère ? Pourquoi…
Pourquoi la nuit ? Pourquoi la peur ? Pourquoi la colère ? Pourquoi…
Les virus HPV sont ubiquitaires et responsables de l’une des plus importantes maladies sexuellement transmises dans le Monde, pourvoyeuse de cancers génitaux et oropharyngés. 80 % des adultes en activité sexuelle s’infecteront au cours de leur vie, majoritairement jeunes et souvent dès les premiers rapports. Les cancers surviennent 10 à 30 ans après l’infection. La prévention secondaire basée sur le dépistage est encore nécessaire mais insuffisante. La prévention primaire repose exclusivement sur la vaccination. Elle permet de prévenir 88 % des cancers du col lorsqu’elle est effectuée avant l’âge de 17 ans. Pratiquée plus tard, elle protège à 60 %. Depuis 2007, près de 500 millions de femmes ont été vaccinées dans le monde, sans qu’aucune alerte de tolérance n’ait été confirmée. La vaccination du garçon, débutée dès 2011 aux États-Unis, n’a démarré en France que depuis 2021. Elle est tout aussi indispensable, efficace et bien tolérée. Même chez les femmes déjà infectées, voire déjà porteuses de lésions HPV dépendantes, la vaccination semble avoir un intérêt réel qui se confirme au fur et à mesure des études. Le seul problème de ces vaccins, universellement adoptés sous l’impulsion de l’OMS, est celui de la mauvaise couverture vaccinale en France. L’améliorer doit être un combat de tous les professionnels de santé concernés.
Après un rappel de la physiopathologie de l’omphalite qui justifie depuis des années l’application d’antiseptiques sur les cordons des nouveau-nés, nous verrons comment des travaux menés durant les 15 dernières années permettent d’aboutir aujourd’hui à des recommandations de sociétés savantes basées sur un fort niveau de preuve et où il est établi que le soin “sec” du cordon (lavage et séchage soigneux) peut être pratiqué en toute sécurité dans nos pays à haut niveau de revenus. Nous verrons aussi combien il est long d’implémenter les résultats d’essais cliniques et de recommandations quand les croyances et habitudes ont la vie dure !
L’anorexie mentale est une maladie fréquente avec une prévalence vie-entière de près de 1 %.
Le pic de prévalence est observé en fin d’adolescence avec un sex-ratio d’un garçon pour neuf filles. Les facteurs prédisposant à cette maladie sont de mieux en mieux connus : facteurs génétiques,
sociétaux, familiaux et individuels.
Nous proposons une trame pratique permettant l’identification des troubles, l’annonce diagnostique et les principaux éléments de prise en charge.
Nous mettons aussi à disposition du lecteur des documents faciles d’accès, à l’intention des soignants, de la famille et du patient.
La prise en charge de l’obésité du jeune enfant est essentiellement diététique avec la préconisation d’une activité physique adaptée, mais suivre un régime alimentaire restrictif dans la durée est difficile. Ces dernières années, les analogues du GLP1 comme le liraglutide et le sémaglutide se sont développés et peuvent être utilisés chez les patients obèses de plus de 12 ans, en association avec la poursuite des règles hygiéno-diététiques. Ces médicaments ont une action centrale, et augmentent les signaux de satiété, tout en réduisant l’appétit et la prise alimentaire. Une augmentation des taux d’insuline post-prandiaux, une diminution de la sécrétion de glucagon et un retard à la vidange gastrique sont également observés.
Exposition des enfants à des inhalations de fumées de cannabis…
Chaque année, la Fondation Santé Service (FSS) assure l’hospitalisation à domicile (HAD) d’environ 1 900 enfants en région parisienne, pour des pathologies relevant principalement de la néonatalogie et de l’oncologie. Les soins associés peuvent avoir un impact majeur sur les enfants et leur famille. En complément des traitements conventionnels, des thérapies de distraction sont proposées, comme les clowns connus dans les hôpitaux pédiatriques depuis des décennies. Bien que généralement perçue positivement, la présence de clowns peut altérer les relations de soin, voire provoquer des réticences. De plus, il existe peu de données sur l’utilisation de clowns en HAD pédiatrique. De mars à juin 2024, nous avons expérimenté l’intervention de clowns formés auprès de nos patients pédiatriques, en lien avec une infirmière. Des témoignages de familles et de soignants ont été recueillis. Leurs retours ont été positifs. La prise en soins, incluant l’intervention de clowns en HAD, va être poursuivie.
La myopie est le trouble réfractif le plus répandu au monde, lié à un allongement du globe oculaire. Elle est devenue un enjeu de santé publique devant l’augmentation de sa prévalence, son évolutivité, surtout durant l’enfance, et les complications qu’elle peut engendrer. L’augmentation du temps passé à l’extérieur et l’aménagement des activités de près réduisent l’apparition de la myopie. Aujourd’hui, plusieurs procédés peuvent freiner une myopie évolutive : un traitement pharmacologique par atropine à faible concentration, un traitement optique par correction optique (lunettes défocalisantes) ou par contactologie (lentilles défocalisantes ou orthokératologie), ou une combinaison de ces méthodes. Un moyen de freination est à proposer aux enfants dont la myopie progresse selon la balance bénéfices/risques pour éviter d’atteindre le stade de myopie forte.
La dermatite atopique débute fréquemment dans les premiers mois de vie. Les formes de dermatite atopique du nourrisson précoces et diffuses sont les plus à risque de comorbidités atopiques associées, de persistance, de sévérité et de chronicité. Le prurit peut être extrêmement invalidant et retentir sur la qualité de vie et le sommeil des enfants, et représenter un fardeau personnel et familial. En cas d’échec des traitements conventionnels reposant sur les dermocorticoïdes et les émollients, en l’absence de facteur aggravant, allergique ou d’inobservance (fréquence de la corticophobie), des traitements systémiques peuvent être envisagés chez le petit enfant en cas de dermatite atopique sévère et chronique.
La prise en charge de l’allergie aux protéines de lait de vache (APLV) persistante et sévère de l’enfant nécessite un adressage en centre de recours et d’expertise en allergie alimentaire pédiatrique permettant une prise en charge multidisciplinaire. Une immunothérapie (ITO) personnalisée au lait de vache sera offerte, à des doses faibles, voire en association à l’omalizumab dans les formes les plus sévères. Les échecs d’ITO ou l’impossibilité d’arrêter l’omalizumab représentent des limites à ces traitements, ce qui fait de la prise en charge de l’APLV persistante et sévère un réel défi en allergologie et pédiatrie.
La prévention secondaire de l’APLV, grâce à la mise en place d’une ITO rapidement après le diagnostic afin d’en faciliter le déroulement et d’en améliorer le pronostic, est probablement le moyen le plus efficace et accessible pour la prendre en charge.