Actualisation des pratiques dans le diagnostic et le traitement des nouveau-nés suspects d’infection néonatale bactérienne précoce

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Le diagnostic d’infection néonatale précoce est difficile à établir, puisque durant les premiers jours de vie, la séméiologie de l’infection est très peu informative. Les recommandations pour la pratique clinique de l’ANAES publiées en 2002 tiennent compte de cette spécificité en stipulant que “tout nouveau-né qui va mal, sans raison apparente, est a priori suspect d’infection” [1]. Cette difficulté diagnostique est à l’origine de l’inquiétude des cliniciens qui connaissent le potentiel d’aggravation parfois foudroyante des infections diagnostiquées trop tardivement.

Alors que l’incidence des infections néonatales précoces a diminué depuis la généralisation de l’antibioprophylaxie per-natale (1,7 infection néonatale précoce à streptocoque B pour 1 000 naissances en 1990 versus 0,4 ‰ en 2008 aux États-Unis) [2], cette inquiétude diagnostique est encore à l’origine de nombreux bilans biologiques, ainsi que des prescriptions d’antibiothérapie à large spectre. Cette exposition précoce aux antibiotiques participe à l’émergence de bactéries résistantes [3], ainsi qu’à des perturbations dans l’implantation de la flore néonatale, dont on mesure aujourd’hui les conséquences délétères à distance de la naissance (pathologie allergique, obésité, maladies inflammatoires…). Ainsi, il paraît indispensable de limiter en urgence l’exposition néonatale aux antibiotiques [4-6].

État des lieux des pratiques actuelles

Les recommandations pour la pratique clinique de l’ANAES en 2002 [1] sont d’évoquer le diagnostic d’infection néonatale chez tous les nouveau-nés qui présentent des symptômes sans raison apparente. Dans ce contexte, Cabaret et al rapportent que 46 % des nouveau-nés de leur maternité de[...]

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À propos de l’auteur

Pédiatre, Hôpital Mère-Enfant, CHU NANTES.