Historique
Depuis la première publication française, en 1827, d’une série de 6 cas d’appendicite aiguë (AA) par François Melier, dans le Journal Général de Médecine [1], la prise en charge de L’AA n’a cessé d’évoluer à travers différentes révolutions – la découverte de l’anesthésie, la description anatomopathologique de l’AA, le dogme de “l’absence de concordance anatomoclinique”, etc. – jusqu’à la dernière révolution en date, l’avènement de l’imagerie moderne, qui comme toute révolution connaît à son tour quelques excès, en dépit des indéniables progrès générés.
De nos jours, l’AA reste encore en France l’urgence viscérale la plus fréquente chez l’enfant. Néanmoins, son incidence apparaît en nette diminution depuis deux décennies, à moins qu’il s’agisse simplement d’une baisse du nombre d’appendicectomies à l’âge pédiatrique… Trois données historiques semblent en mesure d’éclairer cette évolution récente :
- D’une part, le “dogme” précité, qui fut exposé par Henri Mondor en 1940 dans son ouvrage intitulé Diagnostics urgents de l’abdomen, a sans doute à voir avec l’incidence d’appendicectomie la plus élevée au monde que l’on retrouve en France jusque dans les années 80. “Toute appendicite aiguë doit être opérée en raison de l’absence de parallélisme anatomoclinique […] la crise aiguë est d’avenir imprévisible. Les plus instruits ont été souvent trompés et les abstentionnistes ont perdu plus de malades que les opérateurs du premier jour” [2].
- D’autre part, la peur de la péritonite aiguë ayant progressivement diminué, l’hospitalisation pour surveillance et réévaluation clinique des enfants suspects d’AA s’est imposée progressivement dans les années 80 ; approche novatrice sans doute en lien avec l’émergence de la chirurgie pédiatrique – en tant que spécialité à part[...]
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