Auteur Pernot-Masson A.-C.

Pédopsychiatre, PARIS

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Cet article évoque d’abord la dysphorie de genre (DG) chez l’enfant non pubère, qui en général s’amende avant l’adolescence.
La DG chez l’adolescent est bien différente et pose des problèmes majeurs. En effet, l’intensité de la souffrance de ces jeunes est indéniable. Les critères diagnostiques de la DSM-5 (American psychiatric association) sont précis, mais restent basés sur le désir, le vécu et la conviction subjectifs de l’individu d’appartenir à l’autre genre que celui qui lui a été assigné à la naissance.
Leur prise en charge par le “Dutch protocol” qui les amène à la transition vers le genre ressenti est classique. Cependant, les controverses passionnées qui existent depuis longtemps sur ce sujet sont majorées depuis quatre ou cinq ans par l’augmentation rapide de la fréquence des demandes d’adolescents, principalement des filles, souvent avec des comorbidités psychiatriques importantes, mais réticents à toute prise en charge psychiatrique et psychologique. Quelques pistes sont proposées aux pédiatres.

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Le suivi en téléconsultation en pédopsychiatrie et psychothérapies d’enfants est une bonne solution pour limiter la propagation d’une pandémie, pour maintenir un lien déjà construit lors d’un déménagement, d’un séjour à l’étranger ou d’une immobilisation forcée du patient ou du thérapeute et pour faciliter la prise en charge de jeunes dans les déserts médicaux, en raison de la rareté des pédopsychiatres et thérapeutes d’enfants.
Certains adolescents peuvent être moins réticents, rassurés d’avoir une plus grande maîtrise du cadre. Chez les jeunes enfermés chez eux, souffrant d’une anxiété sociale majeure ou psychotiques, les séances par téléphone sont souvent de bien meilleure qualité que des séances “forcées” en présentiel ou même avec vidéo. Enfin, certains individus inhibés peuvent exprimer plus facilement leurs émotions à distance, car il n’y a aucune conséquence concrète.