Auteur Lemoine A.

Nutrition et Gastroentérologie pédiatriques, Hôpital Trousseau, PARIS.

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Le microbiote intestinal varie d’un individu à l’autre et s’installe de façon progressive au cours des premières années de la vie en fonction de facteurs environnementaux (mode de naissance, allaitement, antibiotiques, alimentation…). Le microbiote intestinal des patients allergiques est différent de celui des individus non allergiques et cela avant même l’apparition de l’allergie.
Il existerait une fenêtre d’intervention entre l’âge de 3 et 6 mois qui permettrait de modifier cette dysbiose et le devenir de la santé du patient, à l’aide de pré-/pro-/symbiotiques en prévention primaire de l’allergie ou dans un objectif d’accélération de la guérison.

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Les rectorragies des nouveau-nés et des jeunes nourrissons sont rarement dues à une allergie au lait de vache. Après avoir éliminé les causes plus rares (entérocolite ulcéro-nécrosante, invagination intestinale aiguë, infection, fissure anale, troubles de l’hémostase, malformation vasculaire) et en l’absence de signes de gravité, aucune intervention n’est nécessaire au cours des 96 premières heures.
Si les rectorragies persistent après cette période, les protéines du lait de vache devront être exclues chez l’enfant et/ou sa mère lorsqu’il est allaité. Si cette éviction permet la disparition des rectorragies, un test de réintroduction précoce est indispensable 2 à 4 semaines après l’exclusion, car elle ne confirmera le diagnostic de proctocolite allergique que dans moins d’un tiers des cas.
Lorsque le diagnostic est confirmé, la tolérance devra être recherchée par un test de réintroduction réalisé tous les 2 mois à partir de l’âge de 4 mois, car celle-ci est acquise plus rapidement que dans les autres formes d’allergie au lait.