Auteur Lemoine A.

Nutrition et Gastroentérologie pédiatriques, Hôpital Trousseau, PARIS.

Revues générales
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Les allergies alimentaires augmentent dans le monde et il n’est pas rare, de nos jours, de voir des enfants en ayant plusieurs. Certains aliments ont des épitopes allergéniques similaires, ce qui explique certaines sensibilisations multiples et les allergies croisées. Les allergies alimentaires croisées les plus répandues concernent les laits de mammifères (vache, brebis, chèvre), l’arachide et les légumineuses, certains fruits à coque, certains pollens et végétaux, etc.
L’interprétation des IgE spécifiques anti-recombinants permet de mieux comprendre les polysensibilisations et de prédire la sévérité des allergies. L’objectif de la démarche allergologique est de limiter les évictions alimentaires aux seuls aliments auxquels le patient est réellement ou très probablement allergique.

Analyse d'article
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L’allergie aux protéines du lait de vache (APLV) concerne 2 à 5 % des nourrissons européens. Dans les formes les plus sévères comme l’anaphylaxie, le retard de croissance ou le non-amendement des symptômes sous hydrolysat extensif de PLV et à défaut d’allaitement maternel, les formules à base d’acides aminés (FAA) sont une alternative nécessaire pour la mise en place du régime d’éviction des PLV.

Compte rendu des 23es JIRP
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Les obésités génétiques précoces sont caractérisées par leur sévérité et leur précocité (indice de masse corporelle > IOTF-30 voire > IOTF-40 avant 6 voire 3 ans). Elles sont associées à des troubles du comportement alimentaire (hyperphagie insatiable, absence de contrôle et de restriction possible, pleurs incessants chez les plus petits) et le plus souvent des troubles du neurodéveloppement et/ou des traits dysmorphiques et/ou des anomalies endocriniennes. Elles sont liées à une altération centrale de la régulation du poids au niveau de l’hypothalamus, qui est en étroite relation avec les autres centres régulateurs du comportement alimentaire et du métabolisme (systèmes de récompense, régions corticales et organes périphériques).

Dossier : Allergies alimentaires
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Les preuves sont aujourd’hui nombreuses pour recommander une diversification alimentaire dès l’âge de 4 à 6 mois, avec une introduction précoce des aliments à fort potentiel allergénique (notamment œuf, arachide) chez tous les nourrissons dans l’objectif de diminuer le risque de survenue d’allergie alimentaire. En l’absence de dermatite atopique sévère, aucun bilan allergologique n’est nécessaire au préalable.

Revues générales
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Les laits infantiles ont pour objectif de se rapprocher de la composition du lait de mère d’un point de vue nutritionnel, mais également pour ses propriétés physiologiques et immunomodulatrices. De nombreuses études ont démontré que le microbiote intestinal est étroitement corrélé à la maturation du système immunitaire et au développement des maladies atopiques chez les nourrissons. Un nouvel enjeu pour les industriels est donc de développer des laits infantiles afin que le microbiote des nourrissons soit le plus proche possible de celui de ceux de référence, à savoir les enfants allaités nés par voie basse.
Dans cette revue, nous verrons les moyens employés pour tenter d’améliorer la composition des laits infantiles et les bénéfices attendus pour les nourrissons au niveau du microbiote, de l’immunité et de l’allergie.

Revues générales
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Le microbiote intestinal varie d’un individu à l’autre et s’installe de façon progressive au cours des premières années de la vie en fonction de facteurs environnementaux (mode de naissance, allaitement, antibiotiques, alimentation…). Le microbiote intestinal des patients allergiques est différent de celui des individus non allergiques et cela avant même l’apparition de l’allergie.
Il existerait une fenêtre d’intervention entre l’âge de 3 et 6 mois qui permettrait de modifier cette dysbiose et le devenir de la santé du patient, à l’aide de pré-/pro-/symbiotiques en prévention primaire de l’allergie ou dans un objectif d’accélération de la guérison.

Revues générales
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Les rectorragies des nouveau-nés et des jeunes nourrissons sont rarement dues à une allergie au lait de vache. Après avoir éliminé les causes plus rares (entérocolite ulcéro-nécrosante, invagination intestinale aiguë, infection, fissure anale, troubles de l’hémostase, malformation vasculaire) et en l’absence de signes de gravité, aucune intervention n’est nécessaire au cours des 96 premières heures.
Si les rectorragies persistent après cette période, les protéines du lait de vache devront être exclues chez l’enfant et/ou sa mère lorsqu’il est allaité. Si cette éviction permet la disparition des rectorragies, un test de réintroduction précoce est indispensable 2 à 4 semaines après l’exclusion, car elle ne confirmera le diagnostic de proctocolite allergique que dans moins d’un tiers des cas.
Lorsque le diagnostic est confirmé, la tolérance devra être recherchée par un test de réintroduction réalisé tous les 2 mois à partir de l’âge de 4 mois, car celle-ci est acquise plus rapidement que dans les autres formes d’allergie au lait.