Pneumologie et allergologie : quoi de neuf ?

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Rhinovirus, asthme et atopie

Depuis 10 ans, les rhinovirus (HRV) sont devenus des acteurs physiopatho­logiques importants dans l’asthme de l’enfant . Après avoir décrit ces virus comme une des principales causes des exacerbations, il a été montré une asso­ciation forte entre infection précoce à HRV et la persistance ou l’apparition d’une maladie asthmatique. Récemment, le risque de développer un asthme après une bronchiolite à HRV a été confirmé dans une cohorte finlandaise, et ce de façon indépendante de l’atopie qui est le deuxième risque significatif [1]. Ces auteurs avaient antérieurement montré l’efficacité de la prednisolone sur les bronchiolites à HRV, et ce traitement précoce tend à diminuer le risque de développer un asthme persistant.

Les travaux récents soutiennent l’hypo­thèse d’une sensibilité des asthmatiques aux infections HRV plutôt qu’une causa­lité de l’infection virale dans la surve­nue de l’asthme. Çalışkan et al. [2] ont analysé, dans deux cohortes d’enfants COAST (Wisconsin, États­Unis) et COPSAC (Copenhague, Danemark), l’expression hétérozygote ou homo­zygote de polymorphismes du gène 17q21 (rs7216389), reconnus comme associé à l’asthme mais pas à l’atopie. Ces auteurs montrent qu’exprimer ces polymorphismes accroît le risque de développer un asthme après une infec­tion précoce à HRV mais pas à VRS ; ce risque étant supérieur à celui attendu dans une population générale. L’analyse protéique montre une augmentation de l’expression ORMDL3L par les[...]

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À propos de l’auteur

Service Pédiatrie, Allergologie‑Pneumologie, Hôpital Charles-Nicolle, ROUEN.