Comment et pourquoi reconnaître précocement un syndrome inflammatoire multisystémique post-COVID ?

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Épidémiologie

Le syndrome inflammatoire multisystémique post-COVID, nommé PIMS par les Européens et MIS-C par les Américains, est une nouvelle maladie apparue dans le contexte de la pandémie mondiale de COVID-19 due au coronavirus SARS-CoV-2. Les premiers cas ont été signalés fin avril 2020 par des réanimateurs européens ayant observé une agrégation de cas de défaillance cardiaque et de choc chez des enfants ayant eu un contact récent avec le SARS-CoV-2 [1-5]. La coexistence de signes cutanés similaires à ceux de la maladie de Kawasaki observée chez un grand nombre d’entre eux a fait supposer d’emblée un lien physiopathologique entre ces deux entités, ce qui reste un sujet encore aujourd’hui investigué [6]. Le PIMS fait l’objet d’une surveillance épidémiologique étroite par Santé publique France (SPF) et, avec près de 1 000 cas déclarés, son incidence cumulée au 27 janvier 2022 sur notre territoire était estimée à 5,9 pour 100 000 habitants âgés de moins de 18 ans, ce qui en fait une maladie rare mais sévère puisque les deux tiers des enfants ont été hospitalisés en soins intensifs [7].

L’essentiel des publications sur le PIMS concerne l’Europe, l’Amérique, la péninsule arabique et l’Asie Mineure. Quelques séries concernent l’inde, l’Iran et le Pakistan mais, contrairement à la maladie de Kawasaki à laquelle il a été souvent comparé, le PIMS semble peu affecter les populations de l’est asiatique. L’âge médian de sa survenue dans une revue de la littérature incluant[...]

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À propos de l’auteur

Pédiatrie générale, Rhumatologie pédiatrique, CeRéMAI centre de référence des Maladies auto-inflammatoires, CHU de Bicêtre, Université de Paris-Sud, PARIS.