“On adore le faux parce que c’est plus simple” (Erik Orsenna)

En 2014, notre pays avait déjà eu le triste privilège d’être classé par l’OMS (Strategic Advisory Group of Experts) comme le pays où circulait le plus de messages négatifs sur la vaccination [1]. Heidi J. Larson vient de montrer fin 2016, que nous avions le record mondial des hésitations vaccinales : 41 % versus 13 % pour le reste du monde. Cette hésitation porte essentiellement sur la sécurité et beaucoup moins sur la nécessité et l’efficacité [2].

Curieusement, l’impact des messages négatifs est, particulièrement en France, immédiatement mis en valeur dans les médias et réseaux, alors que les messages positifs passent quasiment inaperçus. La pétition contre la vaccination Papillomavirus (HPV) lancée en 2014 par le Pr Joyeux s’est répandue dans tous les médias français. Celle en faveur de cette même vaccination [3], soutenue par 18 sociétés médicales et l’Académie Nationale de Médecine, est passée quasiment inaperçue. Même histoire, en 2017, pour le communiqué de presse en faveur des recommandations de la concertation citoyenne signé par 30 sociétés savantes et soutenu par les Académies de Médecine et de Pharmacie. Désespérant ! Que répondre, et surtout comment répondre ?

La capacité de diffusion des messages anti-vaccinaux est redoutable. Il est vrai que lancer des rumeurs sur des messages simplistes est bien plus facile que de démontrer la vérité. La rumeur court, la vérité ennuie !

“Les vaccins, cela ne sert à rien”

“Les vaccins ne protègent pas, en fait c’est l’hygiène…” (air connu). “Seuls les enfants des pays en VD ou vivant dans des écuries ont besoin d’être vaccinés” (Top santé, mai 2015, Pr Joyeux).

Réalité : lorsqu’en raison de campagnes anti-vaccinales, la couverture vaccinale (CV) baisse dans un pays à hygiène constante comme la Grande Bretagne, la maladie, contrôlée jusque-là, réapparaît. C’est “l’effet Wakefield”. En 1998, ce gastro-entérologue[...]

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