Bien avant les allergènes, les virus à tropisme respiratoire, dont les coronavirus font partie, constituent le principal facteur déclenchant d’exacerbations d’asthme tant chez l’adulte que chez l’enfant. Par ailleurs, l’existence d’une insuffisance respiratoire ou même plus simplement de lésions préexistantes de l’appareil respiratoire sont des facteurs de risque connus de pneumonies virales sévères ou compliquées. C’est d’ailleurs pour ces raisons que la vaccination contre la grippe est constamment recommandée, tant chez les enfants asthmatiques que chez ceux présentant une pathologie respiratoire chronique autre : mucoviscidose, dyskinésie ciliaire, broncho-dysplasie, séquelles de virose respiratoire sévère, malformations pulmonaires, dilatations des bronches en rapport avec un déficit immunitaire…
L’importance de l’atteinte respiratoire, notamment dans le cadre d’un syndrome de détresse respiratoire aigu (SDRA), constituant la cause principale des formes graves et de la mortalité de la Covid-19, la question s’est logiquement posée, par analogie avec ce qu’on observe habituellement avec les virus respiratoires dans leur ensemble, du rôle éventuel comme facteur de gravité de la Covid-19 d’une pathologie respiratoire chronique préexistante, au premier rang desquelles l’asthme qui, avec une prévalence de l’ordre de 10 %, reste la première maladie chronique de l’enfant. À l’heure où la question du retour à l’école ou de la vie en collectivité inquiète de nombreux parents qui sollicitent très souvent leur pédiatre à ce sujet, quel bilan précis peut-on faire à ce stade des conséquences de l’épidémie de SARS-CoV-2 chez les enfants présentant ce type de pathologies et quelles réponses peut-on leur apporter ?
Covid-19 et asthme
De manière surprenante, par rapport à ce que l’on constate habituellement dans les infections virales respiratoires tant chez l’enfant que chez l’adulte, l’asthme semble être un facteur protecteur de forme grave de Covid-19, la prévalence de sujets asthmatiques hospitalisés pour Covid-19 grave étant sous-représentée par rapport à ce que l’on observe en population générale.
8 études, incluant un total de plus de 17 000 patients en[...]
Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.
Vous êtes abonné(e)
IDENTIFIEZ-VOUS
Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS
Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales
S'inscrire