Covid et dengue : tempêtes virales tropicales – Syndromes inflammatoires multi-systémiques et maladie de Kawasaki secondaires à une infection à la COVID-19 et/ou à la dengue chez la population pédiatrique guadeloupéenne

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  1. Conclusion

Le coronavirus de type 2 (SARS-CoV-2) est responsable d’une pandémie évoluant depuis 2019, causant plus de 3 millions de décès dans le monde en moins de 2 ans [1].

La dengue, arbovirose endémique des régions tropicales et subtropicales (fig. 1) est à l’origine de plus de 390 millions d’infections par an, parmi lesquelles 1 % se traduit par des formes graves, principalement chez les enfants [2]. Dans l’archipel guadeloupéen, 23 690 cas cliniquement évocateurs de dengue ont été estimés de la mi-octobre 2019 à février 2021, occasionnant 1 177 consultations aux urgences, dont 38 % d’enfants âgés de moins de 15 ans [3]. À noter que depuis le mois de juillet 2022, cinq épisodes de transmission autochtone de dengue ont été identifiés dans les régions PACA et Occitanie et témoignent d’une augmentation du risque de dengue en métropole, mais aussi de chikungunya et zika, (tous transmis par le moustique tigre). (DGS-Urgent n°2022_77 relatif à l’augmentation des cas autochtones de dengue détectés en métropole) (fig. 2).

La maladie de Kawasaki (MK) également appelée “syndrome adéno-cutanéo­muqueux” est une maladie auto immune qui serait déclenchée par des facteurs à la fois génétiques et environnementaux. Elle survient essentiellement chez les moins de 5 ans, avec un sexe ratio M/F de 1,5 en moyenne. Elle entraîne une inflammation des artères coronaires pouvant aboutir à la formation d’anévrysme chez 1/3 des patients avec un risque de thrombose ou de sténose de ces anévrysmes, pouvant être à l’origine d’ischémie myocardique évoluant à bas bruit. Il s’agit de la première cardiopathie acquise de l’enfant. L’étiologie est encore mal connue. Le rythme saisonnier des épidémies de la MK au Japon, leur répartition sous forme de cluster et leur très faible risque de récidive, suggèrent que la MK serait déclenchée par un agent infectieux, notamment des virus respiratoires ou entériques, tels que les adénovirus, les entérovirus, les rhinovirus, les coronavirus [4], ou la dengue [5].

La MK est rapportée dans le monde entier. En 2018, il a été recensé au Japon 6 000 nouveaux cas, soit 264,8 pour 100 000 enfants de moins de 5 ans, alors qu’en Europe, en Amérique du Nord et en Australie, l’incidence ne représentait que 4 à 25 pour 100 000 enfants [6].

En 2017, le taux d’incidence de la MK en Guadeloupe, chez les moins de 15 ans, était de 10,8 nouveaux cas pour 100 000 par an [7].

Dès le mois de mai 2020, ont été rapportés dans la littérature, des cas d’enfants positifs au SARS-CoV-2 et qui semblaient eux aussi, avoir une maladie[...]

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Service de Pédiatrie médico-chirurgicale. CHU de Guadeloupe. POINTE-À-PITRE.

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