Déficit en lipase acide lysosomale

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Le déficit en lipase acide lysosomale (LAL) est une maladie rare, de transmission autosomique récessive. Sa prévalence est estimée entre 1/150 000 et 1/300 000, et elle a été rapportée dans toutes les ethnies [1]. Elle est due à l’absence de dégradation des esters de cholestérol et des triglycérides, qui s’accumulent dans les hépatocytes et les macrophages, donc le foie, la rate, les ganglions, les surrénales, l’intestin, les parois vasculaires. Elle se présente soit de façon rapidement sévère chez le nourrisson, soit de façon indolente chez l’enfant et l’adulte, avec des symptômes hépatiques et vasculaires lentement progressifs. L’enzymothérapie est disponible depuis peu, avec une efficacité évidente chez le nourrisson, et un recul encore court.

Physiopathologie

La LAL, joue un rôle déterminant dans le métabolisme lipidique. Les particules LDL (low density lipoproteins) se lient à leur récepteur à la surface de la cellule, sont internalisées et transférées dans les lysosomes, où la LAL hydrolyse les esters de cholestérol, libérant des acides gras et du cholestérol. Ceux-ci sont des médiateurs essentiels de l’homéostasie cellulaire du cholestérol, en inhibant la synthèse des récepteurs aux LDL et la synthèse de novo du cholestérol. Le déficit en LAL conduit donc à une accumulation lysosomale d’esters de cholestérol et de triglycérides, alors qu’il persiste une synthèse cellulaire de cholestérol. L’augmentation qui en résulte du cholestérol total et LDL, et des triglycérides, et la diminution du cholestérol HDL, sont responsables d’une athérosclérose accélérée.

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À propos de l’auteur

Service de Gastroentérologie-Hépatologie-Nutrition, Service d’Anatomopathologie, Hôpital Necker-Enfants malades, PARIS.