La dilatation néonatale du sac lacrymal est une variété d’imperforations lacrymonasales (ILN) de l’enfant.
Plusieurs noms désignent cette pathologie néonatale du sac lacrymal : amniocèle, amniotocèle, mucocèle congéni-tale, dacryocèle, dacryocystocèle, kyste lacrymal congénital ou pour nous : dilatation néonatale du sac lacrymal.
Bien que cette pathologie néonatale du sac lacrymal soit “théâtrale”, son évolution favorable sans traitement s’observe dans 80 % des cas.
Il faut toutefois bien connaître ses deux complications potentielles : l’abcédation (20 %) et la détresse respiratoire aiguë (< 0,1 %), toutes deux accessibles à une gestion efficace lorsqu’elle est rationnelle.
Physiopathologie
Cette pathologie résulte de l’association simultanée de deux obstacles : un obstacle (anatomique) lacrymonasal avec un obstacle (fonctionnel) au niveau de la valve canaliculosacculaire.
Les larmes sont propulsées par les clignements vers le sac lacrymal. L’imperforation lacrymonasale rend impossible l’évacuation basse.
L’abouchement du canalicule commun (CC) dans la paroi latérale du sac lacrymal forme un repli muqueux, comme c’est le cas pour l’implantation de l’œsophage dans l’estomac, de l’uretère dans la vessie, etc.
Lorsque cette valve est hypercontinente, le sac se dilate et ce d’autant plus que la valve est efficace. Cela explique que le sac puisse se distendre extrême-ment rapidement, en quelques jours ou quelques heures seulement. Cette distension néonatale du sac lacrymal restera irréductible tant que perdurera l’obstacle lacrymonasal.
- Tous ces éléments peuvent exister in utero
L’ébauche lacrymale embryonnaire se tunnélise d’un seul tenant, du méat à l’ostium, dès la 25 semaine d’aménorrhée. Les battements palpébraux sont présents et efficaces vers la 24e semaine. Tout existe pour que le liquide amniotique puisse pénétrer à l’intérieur des voies lacrymales d’excrétion et probablement qu’il puisse y circuler.
La coexistence d’une ILN et d’une hypercontinence valvulaire va séquestrer le liquide[...]
Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.
Vous êtes abonné(e)
IDENTIFIEZ-VOUS
Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS
Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales
S'inscrire