1983. Quarante ans déja. Premier recueil épidémique des bronchiolites aiguës du nourrisson en région parisienne.

Objectifs : faciliter l’organisation et les ressources d’accueil à prévoir pour les enfants atteints… Chacune des années suivantes se dessineront des courbes épidémiques à peu près similaires.

Novembre 1995. Grèves massives au sein des services publics nationaux. Accueils dans les crèches entravés. Interruptions de scolarité chez les enfants plus âgés. Parents souvent contraints à un confinement jusqu’à la fin des grèves suivie de l’interruption anticipée de l’ascension des courbes épidémiques. Les vacances hivernales suivront, permettant la dispersion des enfants et de leurs familles, et confortant sans doute l’anticipation de la fin épidémique 1.

Et les hivers passeront

Les courbes épidémiques retrouvent leurs tracés habituels. Mais les conséquences d’accueil et de transferts des enfants sont de plus en plus problématiques et prévisibles du fait de la poursuite des fermetures des berceaux et des lits d’accueil.

Efforts d’équilibristes des soignants pour assurer des hospitalisations de proximité. Au prix de non-admissions et de sorties prématurées de très jeunes nourrissons, portant les inconnues des capacités de suivi ambulatoire. Accueils hospitaliers désorientés de leurs structures adaptées. Interventions chirurgicales déprogrammées. Services d’urgences et de réanimations débordés. Transferts à longue distance déja qualifiés “sans dangers” au risque d’induire des parcours de SMUR pédiatriques dispersés, et de diriger des parents désemparés vers des hôpitaux éloignés de leur famille et de leur lieu de vie.

Décembre 2004. Entravé au cours de la rédaction de ses vœux de nouvelle année par le renouvellement des agitations médiatiques faisant état des risques encourus pour l’accueil des épidémies respiratoires hivernales du nourrisson, Monsieur le Ministre d’état à la Santé se trouva, dans l’urgence, contraint à une réunion (toutes réunions d’alertes “locales et régionales” n’ayant jusqu’alors induit que des recueils de signaux d’alarmes restés sans retours).

– “Curieuse cette épidémie parisienne… Dans ma ville, il n’y a pas…, le ministre dira (devant ces affirmations-là dans sa ville, on ne riait pas).
– Mais, la nuit,[...]

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