Impact de facteurs environnementaux sur le développement cérébral, la maturation
et la survenue de troubles psychiques

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Gur RE, Moore TM, Rosen AFG et al. Burden of environmental adversity associated with psychopathology, maturation and brain behavior parameters in youths. JAMA Psychiatry, 2019;76:966-975.

Des associations entre le stress environnemental et le développement des structures, des fonctions cérébrales et cognitives ont été décrites. La littérature rapporte des associations entre les traumatismes subis dans l’enfance et le développement de troubles psychiques comme la dépression, des syndromes de stress post-traumatique et des psychoses. Des études ont montré qu’un faible niveau socio­économique (NSE) était associé à des dysfonctions fronto-pariétales, du langage et des fonctions exécutives. Les événements traumatiques dans l’enfance seraient aussi associés à des déficits neurocognitifs et des anomalies structurales et fonctionnelles sur les IRM cérébrales. Il a été suggéré que ces changements dus au stress étaient liés à des pubertés précoces et des modifications de la méthylation de l’ADN.

L’objectif de ce travail était de montrer qu’un faible NSE et les traumatismes subis dans l’enfance (témoin ou victime d’une violence physique, d’une agression sexuelle, témoin d’un meurtre) étaient associés à une augmentation des pathologies psychiatriques, des déficits neurocognitifs et des anomalies de structure et des paramètres de fonctionnement du cerveau, ainsi qu’à des pubertés précoces.

Des jeunes de 8 à 21 ans, d’ethnie et de milieux sociaux différents, en bonne santé et faisant partie de la cohorte de Philadelphie ayant pour but d’étudier le développement neurocognitif ont été enrôlés. Les données les concernant ont été collectées entre novembre 2009 et décembre 2011 et analysées en 2018 sur plusieurs points : l’aspect clinique, le stade de Tanner et l’évaluation psychique à partir d’échelles spécifiques, la neuro-cognition à partir de tests jugeant la précision et la rapidité des fonctions exécutives (évaluation par Z-scores), et l’IRM appréciant les paramètres des fonctions et structures cérébrales.

9 498 participants (51,7 % de filles, âge moyen de 14,2 ans) ont été inclus dans l’analyse. Un faible NSE et un événement traumatique étaient associés à une sévérité plus importante des troubles psychiatriques comme la dépression, l’angoisse, les troubles du comportement et les différentes psychoses. L’interaction entre faible NSE et événements traumatisants montrait que ces derniers avaient une association plus forte, surtout concernant l’anxiété et les troubles psychotiques. L’interaction entre le sexe, les événements traumatisants et les symptômes montrait que les filles avaient plus de symptômes sévères de type anxiété et psychose, alors que les garçons présentaient plus de troubles de comportement.

Une puberté précoce était plus importante[...]

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À propos de l’auteur

Service de Gastro-Entérologie et Nutrition Pédiatriques, Hôpital Armand Trousseau, PARIS.