Instabilité vésicale : où en est-on ?

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Le cycle vésical normal est composé de deux phases : le remplissage et la miction.
– Le remplissage implique le relâchement du détrusor pour stocker les urines avec une augmentation de la pression de fermeture du col vésical. C’est la continence où intervient le système nerveux sympathique.
– La miction nécessite la coordination parfaite d’une dizaine de muscles (striés et lisses) permettant une contraction vésicale, une ouverture du col et un relâchement du sphincter strié. C’est la vidange des urines qui doit être normalement facile, complète, volontaire et indolore. Il existe une stimulation du système nerveux parasympathique pendant cette phase.

La fonction physiologique de la vessie et des voies urinaires inférieures se développe au fur et à mesure que l’enfant grandit. Chez le nourrisson, la miction est un réflexe automatique, sans aucune intervention de la volonté, qui existe déjà pendant la période fœtale. Elle est sous le contrôle du système nerveux médullaire sacré. Le nouveau-né a environ vingt mictions par jour déclenchées par un remplissage vésical faible (stimulus proprioceptif), mais aussi par la stimulation cutanée périnéale (stimulus extéroceptif) [1].

Au cours des deux premières années de vie, il survient une inhibition progressive de ce réflexe aboutissant à un contrôle volontaire de la miction par les centres supérieurs comme chez le grand enfant et l’adulte. Ce contrôle réduit le nombre des mictions à l’âge de 2 ans (six à huit par jour). Cependant, des contractions vésicales involontaires se produisent de temps en temps pendant l’enfance. Vers l’âge de 18 mois, l’enfant se rend compte de la nécessité d’acquérir la propreté afin de répondre aux attentes de ses parents. Il apprend à retarder sa miction en contractant son sphincter strié, ce qui inhibe la contraction réflexe vésicale et augmente sa capacité vésicale. En moyenne, la continence diurne est acquise vers l’âge de 2 ans et celle nocturne entre 2 et 5 ans chez 80 % des enfants [2-4]. Parmi les 20 % restants, une guérison spontanée arrive chez 15 % chaque[...]

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À propos des auteurs

Service de Néphrologie pédiatrique, Hôpital Robert Debré, PARIS.

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