Gaw CE et al. Characteristics of fatal poisonings among infants and young children in the United States. Pediatrics, 2023;15: in press.
Les accidents domestiques mortels par empoisonnement touchent surtout les enfants de moins de 5 ans. Ils dépendent du développement cognitif et moteur de l’enfant ainsi que des personnes ayant la garde de l’enfant au moment de l’accident. Ces empoisonnements peuvent être prévenus et le conditionnement des médicaments et produits chimiques toxiques ont permis de limiter le risque d’accident fatal, cependant le nombre de cas reste encore loin d’être négligeable.
Le but de ce travail était de décrire les caractéristiques démographiques des nourrissons et jeunes enfants décédés d’un empoisonnement et de caractériser les substances en cause.
Il s’agissait d’une étude rétrospective ayant repris, à partir d’un registre national spécifique nord-américain établi dans 40 états, entre janvier 2005 et décembre 2018, les données d’enfants de moins de 5 ans décédés d’un empoisonnement.
Au total, 731 cas d’empoisonnements mortels ont été déclarés chez des enfants de moins de 5 ans sur la période d’étude. L’âge moyen des cas était de 1,3 ans (âge médian 1 an ; 0-2 ans). Les enfants de moins de 1 an étaient concernés dans 42 % des cas (308/731), suivis par les enfants de 1 an dans 23,4 % (171/731) des cas. Les circonstances de l’accident étaient précisées dans 72,6 % des cas. Il s’agissait d’un surdosage médicamenteux accidentel dans 40,7 % (216/531), d’une prise accidentelle spontanée d’une substance par l’enfant dans 17,9 % (95/531) ou d’un effet secondaire d’un traitement médicamenteux dans 41,4 % (220/531). Dans le cas des accidents liés à une prise spontanée par l’enfant, 36,8 % (35/95) et 26,3 % (25/95) survenaient respectivement chez des nourrissons de moins de 1 an ou âgés de 1 an.
Le lieu de l’accident était disponible dans 93,3 % des cas (682/731) et parmi ceux-ci, 65,1 % (444/682) avaient lieu au domicile. Pour les erreurs d’administration avec surdosage, sur les 481 données disponibles, 153 (31,8 %) avaient une histoire préalable de mauvaise administration du traitement. De plus, dans cette population, dans 22,7 % des cas (109/480), il existait une histoire de placement d’un des enfants de la fratrie.
Concernant la supervision de l’enfant, 32,2 % des enfants (203/631) étaient surveillés par quelqu’un d’autre que les parents au moment de l’accident. Dans 60,9 % (142/233) des cas, les substances se trouvaient dans un espace ouvert facile d’accès et dans 28,4 % (104/366) des cas, la substance n’était pas dans son conditionnement initial.
Pour le type de substance, chez les enfants de moins de 1 an, les amphétamines,[...]
Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.
Vous êtes abonné(e)
IDENTIFIEZ-VOUS
Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS
Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales
S'inscrire