L’enfant dys : comment cadrer sa prise en charge ?

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Identifier le trouble “dys” est la première étape

Il faut identifier pour cela la (les) différence(s) de l’enfant par rapport aux compétences attendues pour son âge, et donc comparer le développement de l’enfant au développement normal, comparer les acquis aux apprentissages normaux et quantifier, “mesurer” la différence pour rechercher une différence significative dans un ou plusieurs domaines spécifiques de développement (tableau I).

Une autre question essentielle est de confirmer le caractère régulier ou non du développement et des acquisitions. L’arrêt du développement et de la progression oriente vers une affection médicale évolutive qui peut apparaître à tout âge, à tout moment. Elle doit donc dans ce cas être recherchée, un diagnostic précis est nécessaire avant toute prise en charge.

Le diagnostic de “dys” (DSM-5, CIM-10)

Le terme de “dys” est employé pour définir un trouble des fonctions cognitives, trouble du neurodéveloppement, touchant un ou plusieurs domaines spécifiques du développement. Il s’agit de troubles spécifiques, ne pouvant pas être entièrement expliqués par une autre pathologie, sensorielle sévère (audition surtout), neurologique (lésions cérébrales innées ou acquises), intellectuelle ou psychiatrique (trouble envahissant du développement, retard global/déficience mentale), ou un manque d’apport socioculturel (fig. 1). Ils sont durables, persistant malgré une prise en charge individualisée. Ils sont présents d’emblée mais peuvent se manifester plus tardivement (lorsque l’enfant n’arrive plus à compenser son trouble). Ils interfèrent de façon significative avec le fonctionnement quotidien. Il faut souligner les difficultés de ces définitions et notamment des “seuils” limites.

Ce diagnostic s’appuie sur des évaluations spécialisées : examen ORL, bilans orthophoniques, psychologiques et neuropsychologiques, pédopsychiatriques. Un compte rendu est habituellement fait par chacun des intervenants en début de rééducation puis au cours de celle-ci (une fois tous les ans ou les 50 séances en théorie). Des bilans sont également régulièrement faits à l’école par les psychologues[...]

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À propos des auteurs

CRTLA, service de Neurologie pédiatrique et handicaps, Hôpital de Clocheville, TOURS.

CRTLA, service de Neurologie pédiatrique et handicaps, Hôpital de Clocheville, TOURS.

Consultation multidisciplinaire PXE, CHU, ANGERS.

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