L’infection au VRS, plus qu’une bronchiolite

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L’infection à VRS est une problématique de santé publique en France et dans le monde. De façon assez homogène selon les pays, il a été montré que quasiment tous les nourrissons auront rencontré le VRS avant l’âge de 2 ans et environ la moitié l’auront rencontré 2 fois [1]. Chez le nourrisson, l’infection à VRS est le plus souvent symptomatique (85 % des cas) et est bien connue pour être associée à des bronchiolites aiguës, dont la gravité est variable. Il est en effet rapporté qu’une infection respiratoire basse survient dans environ 40 % des cas d’infection à VRS chez le nourrisson [2]. La tendance s’inverse avec l’âge et, chez l’adulte, jusqu’à 75 % des cas restent asymptomatiques. Cela peut être expliqué chez les plus jeunes enfants par une charge virale plus élevée, entraînant des symptômes plus longs et davantage de détresses respiratoires, avec un total d’environ 5 % d’hospitalisations dont 1 % de recours à la ventilation mécanique [2].

Outre sa gravité immédiate dans les premiers mois de vie, l’infection à VRS est moins connue pour ses effets respiratoires à moyen et long terme, moins fréquents, mais qu’il est important de ne pas méconnaître. Dans une revue récente où 74 études sur les effets à distance du VRS étaient recensés, il a été en effet montré qu’un antécédant d’infection respiratoire basse à VRS était un facteur de risque significatif de morbidité respiratoire à moyen ou long terme pour l’asthme du nourrisson ; l’asthme de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte ; l’altération de la qualité de vie et, de façon générale, était responsable d’une augmentation du recours aux soins [3].

VRS et asthme : speed dating ou relation durable ? [4]

Les liens entre bronchiolite et asthme du nourrisson sont très étroits. Par définition, on parle d’asthme du nourrisson à partir du 3e épisode de bronchiolite, voire même du 2e épisode en cas d’antécédent familial d’atopie. La bronchiolite à VRS n’échappe pas à cette règle et semble même particulièrement propice au risque de développer un asthme du nourrisson et, à plus long terme, un asthme de l’enfant. Cela a été illustré il y a plus de 20 ans par[...]

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À propos des auteurs

Service de Pneumologie pédiatrique, Centre de référence des maladies respiratoires rares, Hôpital Armand Trousseau, Sorbonne Université, PARIS.

Service de Pneumologie pédiatrique, Centre de référence des maladies respiratoires rares, Hôpital Armand Trousseau, Sorbonne Université, PARIS.