Pourquoi et comment prévenir les infections à VRS chez les enfants à risque ?

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La prévention des infections à virus respiratoire syncytial (VRS) chez les enfants pourrait être à tort considérée peu intéressante étant donné que, suite à la pandémie de COVID-19, d’autres virus ont focalisé l’attention publique en 2022. Néanmoins, il existe plusieurs raisons pour ne pas oublier le VRS. De nombreuses données démontrent que ce virus représente encore un enjeu important d’un point de vue clinique et de santé publique pour les enfants, notamment les plus fragiles.

Les raisons pour lesquelles il faut prévenir les infections à VRS chez les enfants sont de nature épidémiologique, biologique, économique/sociale et psychologique.

Épidémiologie

D’un point de vue épidémiologique, il a été envisagé à un certain moment que les infections à VRS allaient disparaître tant l’écologie virale était dominée par le SARS-CoV-2. On s’est vite rendu à l’évidence que ce ne serait pas le cas [1]. En effet, le VRS n’a pas disparu et par conséquent les cas de bronchiolite ou de syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) liés à cette infection.

Lors du confinement en 2020, les infections à VRS ont beaucoup diminué, les mesures de confinement et d’hygiène ayant stoppé toute circulation virale. Mais, très rapidement, au printemps 2020, lors de la levée des restrictions, le virus a recommencé à circuler dans plusieurs pays européens avec une augmentation notable du nombre d’infections et donc de bébés infectés [2].

D’un point de vue épidémiologique, le problème est donc bien présent et il ne va pas s’éteindre. Récemment, durant la période d’hiver 2021-2022, de nombreux cas ont été recensés, parfois graves. C’est ainsi que la réanimation néonatale de l’hôpital Antoine Béclère a dû créer des chambres d’isolement à pression négative pour accueillir les enfants ayant une infection à VRS et nécessitant un soutien respiratoire (fig. 1).

Biologie

Il existe une forte mobilisation concernant la recherche sur le VRS et notamment le développement d’un vaccin, ce dernier étant considéré comme une priorité par l’Organisation mondiale de la santé [3]. Plusieurs vaccins sont en cours de développement mais, pour l’heure, aucun n’est utilisable en routine. La vaccination maternelle pour protéger le fœtus est également en cours d’étude. En comparaison,[...]

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À propos de l’auteur

Service de Pédiatrie et Réanimation Néonatale, Hôpital “A. Béclère”, GHU Paris Saclay, Unité Physiopathologie et Innovation Thérapeutique — INSERM U999-Université Paris Saclay.