La migraine est une céphalée primaire fréquente et invalidante chez l’enfant avec une prévalence de 3 à 10 % tout âge confondu [1]. Elle a été classée comme troisième cause d’invalidité dans le monde chez les hommes et les femmes de moins de 50 ans [2]. Plusieurs études ont montré un impact négatif de la migraine sur la qualité de vie des enfants [3]. Elle reste cependant sous-diagnostiquée et méconnue à la fois des familles et des soignants. La famille se décide à consulter quand les répercussions sociales, familiales ou morales commencent à apparaître.

Le diagnostic s’appuie sur les critères précis et validé de l’International Headache Society (IHS) [2]. Une fois le diagnostic posé, il convient de proposer une prise en charge qui visera à arrêter la crise de migraine lorsqu’elle débute et prévenir les récidives. Cette prise en charge repose sur des traitements médicamenteux et non médicamenteux. Initialement, elle peut tout à fait être instaurée par le pédiatre ou le médecin traitant. Quand les crises se font plus fréquentes et/ou difficiles à contrôler, le recours à une structure spécialisée dans la douleur pédiatrique est alors indiqué. Pour adapter les traitements au mieux, il conviendra d’identifier les facteurs déclenchant et les facteurs calmant les crises [1, 4-6]. Il est également judicieux de s’appuyer sur un agenda des crises de migraine [4, 5].

Prise en charge de la crise migraineuse : le traitement de crise

Il est important que l’enfant identifie le début de la crise qui peut-être soit la céphalée, soit l’apparition de l’aura en cas de migraine avec aura [2]. L’objectif est de faire diminuer l’intensité de la douleur de plus de la moitié en une heure.

1. Principes

Il existe plusieurs principes à respecter [4-9] :

>>> Le traitement de crise doit être pris le plus précocement possible, idéalement dans les 15 premières minutes. Il reste bien évidemment possible de le donner passé ce délai, mais plus le temps passe et plus l’effet du traitement risque de diminuer.

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