
Pourquoi ?
Pourquoi la nuit ? Pourquoi la peur ? Pourquoi la colère ? Pourquoi la guerre ? Pourquoi la mort, c’est pour toujours ? Pourquoi je…

Vaccination papillomavirus ? FAQ : questions/réponses fréquentes en 2025
Les virus HPV sont ubiquitaires et responsables de l’une des plus importantes maladies sexuellement transmises dans le Monde, pourvoyeuse de cancers génitaux et oropharyngés. 80 % des adultes en activité sexuelle s’infecteront au cours de leur vie, majoritairement jeunes et souvent dès les premiers rapports. Les cancers surviennent 10 à 30 ans après l’infection. La prévention secondaire basée sur le dépistage est encore nécessaire mais insuffisante. La prévention primaire repose exclusivement sur la vaccination. Elle permet de prévenir 88 % des cancers du col lorsqu’elle est effectuée avant l’âge de 17 ans. Pratiquée plus tard, elle protège à 60 %. Depuis 2007, près de 500 millions de femmes ont été vaccinées dans le monde, sans qu’aucune alerte de tolérance n’ait été confirmée. La vaccination du garçon, débutée dès 2011 aux États-Unis, n’a démarré en France que depuis 2021. Elle est tout aussi indispensable, efficace et bien tolérée. Même chez les femmes déjà infectées, voire déjà porteuses de lésions HPV dépendantes, la vaccination semble avoir un intérêt réel qui se confirme au fur et à mesure des études. Le seul problème de ces vaccins, universellement adoptés sous l’impulsion de l’OMS, est celui de la mauvaise couverture vaccinale en France. L’améliorer doit être un combat de tous les professionnels de santé concernés.

Les soins du cordon en 2025 en France : quelles pratiques basées sur les preuves faut-il recommander aux nouveaux parents ?
Après un rappel de la physiopathologie de l’omphalite qui justifie depuis des années l’application d’antiseptiques sur les cordons des nouveau-nés, nous verrons comment des travaux menés durant les 15 dernières années permettent d’aboutir aujourd’hui à des recommandations de sociétés savantes basées sur un fort niveau de preuve et où il est établi que le soin “sec” du cordon (lavage et séchage soigneux) peut être pratiqué en toute sécurité dans nos pays à haut niveau de revenus. Nous verrons aussi combien il est long d’implémenter les résultats d’essais cliniques et de recommandations quand les croyances et habitudes ont la vie dure !

Anorexie mentale : repérage, diagnostic et suivi en cabinet de pédiatrie
L’anorexie mentale est une maladie fréquente avec une prévalence vie-entière de près de 1 %.
Le pic de prévalence est observé en fin d’adolescence avec un sex-ratio d’un garçon pour neuf filles. Les facteurs prédisposant à cette maladie sont de mieux en mieux connus : facteurs génétiques,
sociétaux, familiaux et individuels.
Nous proposons une trame pratique permettant l’identification des troubles, l’annonce diagnostique et les principaux éléments de prise en charge.
Nous mettons aussi à disposition du lecteur des documents faciles d’accès, à l’intention des soignants, de la famille et du patient.

Utilisation du liraglutide chez les enfants obèses âgés de 6 à 12 ans
La prise en charge de l’obésité du jeune enfant est essentiellement diététique avec la préconisation d’une activité physique adaptée, mais suivre un régime alimentaire restrictif dans la durée est difficile. Ces dernières années, les analogues du GLP1 comme le liraglutide et le sémaglutide se sont développés et peuvent être utilisés chez les patients obèses de plus de 12 ans, en association avec la poursuite des règles hygiéno-diététiques. Ces médicaments ont une action centrale, et augmentent les signaux de satiété, tout en réduisant l’appétit et la prise alimentaire. Une augmentation des taux d’insuline post-prandiaux, une diminution de la sécrétion de glucagon et un retard à la vidange gastrique sont également observés.

Analyse bibliographique
Exposition des enfants à des inhalations de fumées de cannabis…

Des clowns en hospitalisation à domicile pédiatrique : joie et rire pour tous à la maison
Chaque année, la Fondation Santé Service (FSS) assure l’hospitalisation à domicile (HAD) d’environ 1 900 enfants en région parisienne, pour des pathologies relevant principalement de la néonatalogie et de l’oncologie. Les soins associés peuvent avoir un impact majeur sur les enfants et leur famille. En complément des traitements conventionnels, des thérapies de distraction sont proposées, comme les clowns connus dans les hôpitaux pédiatriques depuis des décennies. Bien que généralement perçue positivement, la présence de clowns peut altérer les relations de soin, voire provoquer des réticences. De plus, il existe peu de données sur l’utilisation de clowns en HAD pédiatrique. De mars à juin 2024, nous avons expérimenté l’intervention de clowns formés auprès de nos patients pédiatriques, en lien avec une infirmière. Des témoignages de familles et de soignants ont été recueillis. Leurs retours ont été positifs. La prise en soins, incluant l’intervention de clowns en HAD, va être poursuivie.

Myopie de l’enfant : une prévention est-elle possible ?
La myopie est le trouble réfractif le plus répandu au monde, lié à un allongement du globe oculaire. Elle est devenue un enjeu de santé publique devant l’augmentation de sa prévalence, son évolutivité, surtout durant l’enfance, et les complications qu’elle peut engendrer. L’augmentation du temps passé à l’extérieur et l’aménagement des activités de près réduisent l’apparition de la myopie. Aujourd’hui, plusieurs procédés peuvent freiner une myopie évolutive : un traitement pharmacologique par atropine à faible concentration, un traitement optique par correction optique (lunettes défocalisantes) ou par contactologie (lentilles défocalisantes ou orthokératologie), ou une combinaison de ces méthodes. Un moyen de freination est à proposer aux enfants dont la myopie progresse selon la balance bénéfices/risques pour éviter d’atteindre le stade de myopie forte.

La dermatite atopique du nourrisson
La dermatite atopique débute fréquemment dans les premiers mois de vie. Les formes de dermatite atopique du nourrisson précoces et diffuses sont les plus à risque de comorbidités atopiques associées, de persistance, de sévérité et de chronicité. Le prurit peut être extrêmement invalidant et retentir sur la qualité de vie et le sommeil des enfants, et représenter un fardeau personnel et familial. En cas d’échec des traitements conventionnels reposant sur les dermocorticoïdes et les émollients, en l’absence de facteur aggravant, allergique ou d’inobservance (fréquence de la corticophobie), des traitements systémiques peuvent être envisagés chez le petit enfant en cas de dermatite atopique sévère et chronique.

Prise en charge et prévention de l’allergie sévère aux protéines de lait de vache
La prise en charge de l’allergie aux protéines de lait de vache (APLV) persistante et sévère de l’enfant nécessite un adressage en centre de recours et d’expertise en allergie alimentaire pédiatrique permettant une prise en charge multidisciplinaire. Une immunothérapie (ITO) personnalisée au lait de vache sera offerte, à des doses faibles, voire en association à l’omalizumab dans les formes les plus sévères. Les échecs d’ITO ou l’impossibilité d’arrêter l’omalizumab représentent des limites à ces traitements, ce qui fait de la prise en charge de l’APLV persistante et sévère un réel défi en allergologie et pédiatrie.
La prévention secondaire de l’APLV, grâce à la mise en place d’une ITO rapidement après le diagnostic afin d’en faciliter le déroulement et d’en améliorer le pronostic, est probablement le moyen le plus efficace et accessible pour la prendre en charge.

Allergies alimentaires IgE-médiées chez l’enfant : lesquelles guérissent et quand ?
Une fois le diagnostic d’allergie alimentaire IgE-médiée affirmé, les familles questionnent légitimement le médecin sur les perspectives évolutives. Cet article présente les données actuelles permettant d’y répondre de manière argumentée pour le lait de vache, l’œuf, le blé, l’arachide, les fruits à coque et les poissons. Une conduite pratique est proposée pour évaluer la guérison, en lien avec l’allergologue. En cas de persistance de l’allergie, le suivi spécialisé et l’éducation thérapeutique doivent être renforcés, avec la décision partagée entre centres experts et familles d’une éventuelle immunothérapie pour l’aliment. Un enfant guéri d’une allergie alimentaire n’a pas toujours fini sa “carrière” atopique : allergies alimentaires croisées ou associées, comorbidités atopiques (asthme, rhinite allergique) sont possibles et nécessitent une vigilance au cours du suivi médical.