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On ne meurt pas, si… ?

L’enfant qui observait un oiseau blessé avait dit à sa mère : “Pourquoi il va mourir ?”

Celle-ci lui avait répondu : “Parce qu’il doit être vieux, et que tout le monde meurt…”
Il s’était alors inquiété : “Mais nous, on ne meurt pas, si… ?”*

Peut-on demeurer fidèles à nos engagements à rassurer les enfants (ne t’inquiète pas…) sans risquer d’apporter de l’ambiguïté dans les réponses à ces “interrogations qui les font grandir” ?

Question flash Pathologies de la muqueuse buccale de l’enfant
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L’examen de la muqueuse buccale de l’enfant doit être systématique au cours de l’examen clinique pédiatrique.

Il faut connaître les variations physiologiques de la muqueuse buccale de l’enfant qui sont souvent sources d’inquiétude pour les parents :
– la pigmentation ethnique débute dans l’enfance, sous forme de macules pigmentées des gencives. Les papilles fongiformes de la langue se pigmentent donnant un aspect en pointillé ;
– les grains de Fordyce (glandes sébacées hétérotopiques asymptomatiques) sont fréquemment localisés sur le versant muqueux des lèvres.

La langue géographique ou glossite exfoliée migratrice est une affection bénigne de cause inconnue évoluant par poussées, ne nécessitant pas d’examen complémentaire ni de traitement.

La muqueuse buccale de l’enfant peut être fréquemment le siège de pathologies infectieuses.

Question flash Toxidermie
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Les éruptions cutanées chez l’enfant sont très fréquentes, le plus souvent d’origine infectieuse, mais parfois d’origine médicamenteuse. Les toxidermies sont des réactions d’hypersensibilité retardée à un médicament.

Devant toute suspicion de toxidermie, il convient de réaliser une frise médicamenteuse avec la chronologie des médicaments (date d’introduction, augmentation de posologie, arrêt) précédant l’éruption. Tout médicament peut être suspect de toxidermie, bien qu’il existe des médicaments dits à haut risque (comme les antiépileptiques et les sulfamides antibactériens). L’arrêt précoce du médicament est un facteur pronostic. L’anamnèse et la sémiologie sont indispensables pour classer la toxidermie en toxidermie non grave ou toxidermie grave.

Devant tout exanthème avec suspicion de toxidermie, il faut rechercher des signes de gravité clinique : une altération de l’état général, une fièvre élevée, une atteinte muqueuse, un œdème du visage, une douleur cutanée, des bulles, pustules, vésicules, un décollement cutané, du purpura, des adénopathies. Ces signes orienteront vers une toxidermie grave.

Dermatologie pédiatrique Urticaire de l'enfant
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L’urticaire de l’enfant est fréquente, non grave dans l’immense majorité des cas, mais peut être invalidante du fait du prurit et du caractère affichant. Les urticaires aiguës sont principalement d’origine virale ou infectieuse chez l’enfant, rarement allergiques, et les urticaires chroniques (urticaires durant plus de 6 semaines) sont la plupart du temps spontanées et idiopathiques. Le traitement repose sur les anti-histaminiques H1 de nouvelle génération, non sédatifs, dont on peut augmenter les doses jusqu’à une dose maximale multipliée par 4 par rapport à la dose quotidienne de l’AMM, dans les urticaires chroniques.

Analyse bibliographique
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Analyses bibliographiques :

« Les poussées dentaires perturbent-elles le sommeil des nourrissons ? » d’après Kahn M, lucchini M, Oster E et al. Does teething disrupt infant sleep? A longitudinal Auto-Videosomnography Study? J pediatr, 2025;279:114461.
« Persistance de symptômes à long terme chez les patients ayant eu une amygdalectomie pour un syndrome PFAPA » d’après Moberg T, Rydenman K, Berg S et al. Long-term symptoms in perio­dic fever, aphtous stomatitis, pharyngitis and cervical adenitis syndrome after tonsillectomy. J Pediatr, 2025;278:114424.

Revues générales Allergodiet.org : un outil utile au pédiatre
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Le site Allergodiet.org propose des fiches d’information pratiques, gratuites et téléchargeables pour les personnes touchées par l’allergie alimentaire (AA)* et pour les professionnels de santé s’occupant des patients atteints d’AA.
Le pédiatre sera particulièrement intéréssé par les fiches concernant la diversification alimentaire du nourrisson et la prévention des AA ainsi que la prise en charge nutritionnelle des enfants qui en souffrent. Cet article propose un choix de thèmes potentiellement les plus utiles aux pédiatres.

Dossier : Orl pédiatrique Laryngomalacie : qui et quand opérer  ?
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Le stridor du nourrisson est le plus souvent lié à une laryngomalacie simple, principale pathologie laryngée du jeune enfant. Le diagnostic repose sur une fibroscopie pharyngo-laryngée dynamique montrant un collapsus inspiratoire des structures supraglottiques. La majorité des cas évolue favorablement sans traitement spécifique. Toutefois, en cas de signes de gravité (retard de croissance, dyspnée permanente) ou de présentation atypique, une endoscopie laryngotrachéale est indiquée. Environ 10 % des patients nécessitent une supraglottoplastie endoscopique.

Revues générales Prescriptions de probiotiques : les bonnes et mauvaises indications
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Les probiotiques sont des micro-organismes vivants qui peuvent conférer des bénéfices pour la santé quand ils sont consommés en quantités adéquates. Grâce à une supplémentation en probiotiques, on espère rééquilibrer le microbiote considéré comme défaillant et observer une amélioration des symptômes du patient. Les effets cliniques sont souvent espèce-, voire souche-dépendants.
Les recommandations d’experts sont en faveur de certaines souches de probiotiques dans les coliques du nourrisson allaité, la gastroentérite aiguë de l’enfant, la diarrhée associée aux antibiotiques, les douleurs abdominales fonctionnelles, en traitement adjuvant de l’antibiothérapie de l’éradication d’Helicobacter pylori, et en prévention de l’entérocolite ulcéronécrosante chez les prématurés. Bien que certaines études aient démontré des résultats intéressants pour améliorer les paramètres biologiques ou les symptômes dans la stéatose hépatique, la dermatite atopique ou la rhinite allergique, par exemple, il n’existe pas de recommandations en faveur des probiotiques dans ces indications à ce jour.

Revues générales
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L’hypertension artérielle (HTA) chez l’enfant obèse est due, entre autres, à une composition corporelle perturbée avec, en particulier, le rôle crucial de l’obésité viscérale. Le tissu adipeux favorise l’activation du système sympathique et du système rénine angiotensine. Beaucoup de caracté­ristiques sont proches de celles de l’hypertension essentielle (HTE), aujourd’hui plus fréquente que l’HTA secondaire chez les enfants de plus de 6 ans. Une croissance rapide précoce est associée à un surpoids et plus tard à une obésité, ainsi qu’une HTA à l’âge adulte.
L’approche non-pharmacologique basée sur des modifications du régime alimentaire et du mode de vie, comprenant l’augmentation de l’activité physique, est le pilier du traitement. Cet effort doit être maintenu même si un traitement pharmacologique est nécessaire. Dans ce cas, il convient d’utiliser les IEC/ARA2 car leur mécanisme d’action cible les anomalies particulières des enfants obèses et ces médicaments sont néphroprotecteurs au-delà de leur effet sur la HTA.