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On ne meurt pas, si… ?

L’enfant qui observait un oiseau blessé avait dit à sa mère : “Pourquoi il va mourir ?”

Celle-ci lui avait répondu : “Parce qu’il doit être vieux, et que tout le monde meurt…”
Il s’était alors inquiété : “Mais nous, on ne meurt pas, si… ?”*

Peut-on demeurer fidèles à nos engagements à rassurer les enfants (ne t’inquiète pas…) sans risquer d’apporter de l’ambiguïté dans les réponses à ces “interrogations qui les font grandir” ?

Revues générales Anorexie mentale : repérage, diagnostic et suivi en cabinet de pédiatrie
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L’anorexie mentale est une maladie fréquente avec une prévalence vie-entière de près de 1 %.
Le pic de prévalence est observé en fin d’adolescence avec un sex-ratio d’un garçon pour neuf filles. Les facteurs prédisposant à cette maladie sont de mieux en mieux connus : facteurs génétiques,
sociétaux, familiaux et individuels.
Nous proposons une trame pratique permettant l’identification des troubles, l’annonce diagnostique et les principaux éléments de prise en charge.
Nous mettons aussi à disposition du lecteur des documents faciles d’accès, à l’intention des soignants, de la famille et du patient.

Analyse bibliographique Un enfant en surpoids porte une balance
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La prise en charge de l’obésité du jeune enfant est essentiellement diététique avec la préconisation d’une activité physique adaptée, mais suivre un régime alimentaire restrictif dans la durée est difficile. Ces dernières années, les analogues du GLP1 comme le liraglutide et le sémaglutide se sont développés et peuvent être utilisés chez les patients obèses de plus de 12 ans, en association avec la poursuite des règles hygiéno-­diététiques. Ces médicaments ont une action centrale, et augmentent les signaux de satiété, tout en réduisant l’appétit et la prise alimentaire. Une augmentation des taux d’insuline post-prandiaux, une diminution de la sécrétion de glucagon et un retard à la vidange gastrique sont également observés.

Revues générales Des clowns en hospitalisation à domicile pédiatrique : joie et rire pour tous à la maison
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Chaque année, la Fondation Santé Service (FSS) assure l’hospitalisation à domicile (HAD) d’environ 1 900 enfants en région parisienne, pour des pathologies relevant principalement de la néonatalogie et de l’oncologie. Les soins associés peuvent avoir un impact majeur sur les enfants et leur famille. En complément des traitements conventionnels, des thérapies de distraction sont proposées, comme les clowns connus dans les hôpitaux pédiatriques depuis des décennies. Bien que généralement perçue positivement, la présence de clowns peut altérer les relations de soin, voire provoquer des réticences. De plus, il existe peu de données sur l’utilisation de clowns en HAD pédiatrique. De mars à juin 2024, nous avons expérimenté l’intervention de clowns formés auprès de nos patients pédiatriques, en lien avec une infirmière. Des témoignages de familles et de soignants ont été recueillis. Leurs retours ont été positifs. La prise en soins, incluant l’intervention de clowns en HAD, va être poursuivie.

Revues générales
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La myopie est le trouble réfractif le plus répandu au monde, lié à un allongement du globe oculaire. Elle est devenue un enjeu de santé publique devant l’augmentation de sa prévalence, son évolutivité, surtout durant l’enfance, et les complications qu’elle peut engendrer. L’augmentation du temps passé à l’extérieur et l’aménagement des activités de près réduisent l’apparition de la myopie. Aujourd’hui, plusieurs procédés peuvent freiner une myopie évolutive : un traitement pharmacologique par atropine à faible concentration, un traitement optique par correction optique (lunettes défocalisantes) ou par contactologie (lentilles défocalisantes ou orthokératologie), ou une combinaison de ces méthodes. Un moyen de freination est à proposer aux enfants dont la myopie progresse selon la balance bénéfices/risques pour éviter d’atteindre le stade de myopie forte.

Dossier : Allergologie
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La dermatite atopique débute fréquemment dans les premiers mois de vie. Les formes de dermatite atopique du nourrisson précoces et diffuses sont les plus à risque de comorbidités atopiques associées, de persistance, de sévérité et de chronicité. Le prurit peut être extrêmement invalidant et retentir sur la qualité de vie et le sommeil des enfants, et représenter un fardeau personnel et familial. En cas d’échec des traitements conventionnels reposant sur les dermocorticoïdes et les émollients, en l’absence de facteur aggravant, allergique ou d’inobservance (fréquence de la corticophobie), des traitements systémiques peuvent être envisagés chez le petit enfant en cas de dermatite atopique sévère et chronique.

Dossier : Allergologie Prise en charge et prévention de l’allergie sévère aux protéines de lait de vache
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La prise en charge de l’allergie aux protéines de lait de vache (APLV) persistante et sévère de l’enfant nécessite un adressage en centre de recours et d’expertise en allergie alimentaire pédiatrique permettant une prise en charge multidisciplinaire. Une immunothérapie (ITO) personnalisée au lait de vache sera offerte, à des doses faibles, voire en association à l’omalizumab dans les formes les plus sévères. Les échecs d’ITO ou l’impossibilité d’arrêter l’omalizumab représentent des limites à ces traitements, ce qui fait de la prise en charge de l’APLV persistante et sévère un réel défi en allergologie et pédiatrie.
La prévention secondaire de l’APLV, grâce à la mise en place d’une ITO rapidement après le diagnostic afin d’en faciliter le déroulement et d’en améliorer le pronostic, est probablement le moyen le plus efficace et accessible pour la prendre en charge.

Dossier : Allergies alimentaires
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Une fois le diagnostic d’allergie alimentaire IgE-médiée affirmé, les familles questionnent légitimement le médecin sur les perspectives évolutives. Cet article présente les données actuelles permettant d’y répondre de manière argumentée pour le lait de vache, l’œuf, le blé, l’arachide, les fruits à coque et les poissons. Une conduite pratique est proposée pour évaluer la guérison, en lien avec l’allergologue. En cas de persistance de l’allergie, le suivi spécialisé et l’éducation thérapeutique doivent être renforcés, avec la décision partagée entre centres experts et familles d’une éventuelle immunothérapie pour l’aliment. Un enfant guéri d’une allergie alimentaire n’a pas toujours fini sa “carrière” atopique : allergies alimentaires croisées ou associées, comorbidités atopiques (asthme, rhinite allergique) sont possibles et nécessitent une vigilance au cours du suivi médical.

Dossier : Allergologie
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Les allergènes les plus puissants et les plus nombreux sont ceux des végétaux. Les allergies polliniques rares sont, en général, des “pollinoses de proximité” aux symptômes cliniques variés pouvant provoquer des anaphylaxies et résultant d’une surexposition à des pollens peu souvent rencontrés, comparés aux pollens des graminées qui sont ubiquitaires. Les plantes en cause ne peuvent provoquer des symptômes que si elles se rencontrent dans un périmètre restreint. Il faut aussi que les patients soient exposés de façon massive et souvent fortuitement. La prolifération de plantes émergentes dans certaines régions joue aussi un rôle important. De plus, la méconnaissance de ces allergies polliniques s’explique par le fait que certains de leurs pollens sont peu identifiés par les capteurs, voire non détectés.
Cette revue sur les allergies/allergènes rares (aussi exhaustive que possible) implique des allergènes peu souvent rencontrés et/ou peu connus et probablement beaucoup d’autres plantes anémophiles potentiellement allergisantes. Certaines d’entre elles sont responsables d’allergies émergentes.

Dossier : Allergologie
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Parmi les pathologies pédiatriques dont la prévalence augmente, les allergies occupent une position privilégiée. Il est difficile de définir précisément les causes de cette progression, même si la théorie hygiéniste reste une hypothèse solide et prépondérante. Comme pour beaucoup de maladies dont la fréquence s’accroît, certains saisissent cette aubaine pour suggérer la responsabilité d’un phénomène qu’ils cherchent à combattre. Le réchauffement climatique, la pollution, les procédés industriels de l’agro-alimentaire sont ainsi parfois évoqués, sans réels arguments objectifs pour en étayer l’imputation.

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