Le pédiatre peut être confronté dans son exercice quotidien à ce qu’on appelle trop facilement la “phobie des soins” associée de fait au “refus des soins”. Nos confrères hospitaliers, beaucoup plus souvent en face de situations complexes, ont la plupart du temps mis au point des protocoles pour limiter le mieux possible ces réactions devant des soins douloureux et répétés, parfois invasifs qui entraînent de la part des enfants concernés une forme de rejet, de refus des soins, voire de véritables “phobies”. Certes, les circonstances dans nos cabinets ne sont pas les mêmes mais certaines situations peuvent ainsi perturber notre exercice.

Il faut cependant préciser ce dont on parle (et les mots utilisés) car tout dépend de l’âge et du développement de l’enfant, des gestes à pratiquer (usuels et bénins), de son degré d’anxiété, de l’environnement, etc.

De l’usage des mots : peur ou phobie ? [1]

>>> La peur est un phénomène psychologique à caractère affectif marqué, une réponse émotionnelle qui accompagne la prise de conscience d’un danger réel ou imaginé, d’une menace.

>>> L’anxiété est une peur anticipée associée à l’attente, le pressentiment ou l’imminence du danger.

>>> L’angoisse est un malaise psychique et physique né du sentiment de l’imminence d’un danger (évènement fâcheux), caractérisé par une crainte diffuse, pouvant aller de l’inquiétude à la panique et par des signes physiques. Freud en parle comme un état particulier qui répond à l’attente (et à la préparation) au danger connu ou inconnu, ce qui la distingue de la frayeur qui frappe la personne qui s’est trouvée en danger sans y avoir été préparée : ce qui la caractérise, c’est la surprise. L’angoisse est en fait une protection du sujet contre.

>>> Les frayeur, panique ou terreur[...]

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