Plagiocéphalie fonctionnelle (non synostotique) : prévention dès la maternité

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Étiologie

Le mot “plagiocéphalie” est un terme non spécifique qui vient du grec plagios (oblique) et kephale – (tête) pour décrire une forme de tête asymétrique. Ces déformations sont le plus souvent dues [1] à l’application de forces externes sur le crâne malléable du fœtus ou du nourrisson, et il s’agit alors d’une plagiocéphalie fonctionnelle (PF). Des contraintes mécaniques peuvent ainsi s’exercer sur le crâne en cours de crois-sance et modifier sa forme.

  • Certains auteurs pensaient que la déformation survenait en période prénatale résultant de contraintes intra-utérines, d’où le terme plagiocéphalie déformative (deformational plagiocephaly).
  • Dans le même temps, les mères disaient que le crâne de leur enfant était rond à la naissance [2], alors que la déformation était constatée pendant les premiers mois de vie incriminant la position du nourrisson pendant le sommeil, d’où le terme plagiocéphalie posturale ou positionnelle (positional plagiocephaly).
  • En fonction de sa localisation, elle est aussi appelée plagiocéphalie postérieure ou occipitale. Enfin, du fait de la conservation de l’ouverture des sutures, elle a aussi le nom de plagiocéphalie non synostotique (non synostotique plagiocephaly).

Par conséquent, il est important de bien les différencier des rares plagiocéphalies avec craniosténose, malformative ou synostotique (fig. 1). Ces dernières sont secondaires à une fusion pré-maturée des sutures coronales ou lambdoïdes, et sont respectivement dites antérieures ou postérieures. L’étiologie de ces plagiocéphalies par craniosténose est intrinsèque, c’est-à-dire malformative, résultant d’un développement anormal des sutures (synostose) et d’un déficit de croissance localisé. Cette forme de plagiocéphalie est rare, et son incidence reste stable : 1 cas sur 10 000 naissances pour la synostose coronale et 3 cas sur 100 000 pour la synostose lambdoïde [3].

Diagnostic

  • De 1940 à la fin des années 1950, les textes recommandaient la position de sommeil uniquement sur le dos et sur le côté [4].
  • À partir des années 1960-1970, les constatations faites dans le champ[...]

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À propos de l’auteur

Pédiatre, Service de Pédiatrie, Hôpitaux du Bassin de Thau, SÈTE.