Physiologie de la cicatrisation cutanée

Lorsqu’une plaie cutanée apparaît (perte de substance épidermique/dermique/hypodermique), le processus cicatriciel qui se met en place suit grossièrement quatre phases, chez l’enfant comme chez l’adulte, faisant intervenir de multiples acteurs :
– phase vasculaire ;
– phase inflammatoire ;
– phase de réparation tissulaire ;
– phase de maturation de la cicatrice.

Les trois premières phases durent en moyenne 2 à 3 semaines, la quatrième s’étend sur 18-24 mois [1, 2]. Une cicatrice est donc à son stade définitif à 2 ans.

>>> Lors de la phase vasculaire, une vasoconstriction immédiate a lieu pour limiter le saignement, puis se constitue le thrombus qui permet de colmater la brèche (formé par le contenu des granules plaquettaires et par d’autres protéines). Cette phase se caractérise aussi par la migration et l’activation des polynucléaires neutrophiles (PNN) et des macrophages, et par la libération de facteurs de croissance, nécessaires pour la cicatrisation.

>>> La phase inflammatoire se caractérise par une vasodilatation favorisant l’afflux des cellules circulantes. Le processus de détersion (par les enzymes protéolytiques – élastase, collagénase… – produites par les PNN et par l’action phagocytaire des macrophages) d’une part, et le processus de prolifération (production de collagène par les fibroblastes) d’autre part se mettent en place, nécessitant une régulation des deux pour une cicatrisation optimale (fig. 1).

>>> La phase de réparation tissulaire est celle de l’organisation du tissu cicatriciel. Au niveau dermique, la matrice extracellulaire s’organise (collagène, protéoglycanes, dont l’acide hyaluronique…) ainsi que l’angiogenèse, permettant la formation du bourgeon charnu (tissu de granulation) en 5 jours environ. Au niveau épidermique, l’épidermisation se produit[...]

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