Intérêt d’un diagnostic précoce des troubles du spectre autistique : étude comparative entre des centres de proximité et un centre expert

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Le trouble du spectre autistique (TSA) est un trouble neuro-développemental complexe. Les présentations cliniques et leur évolution sont hétérogènes [1]. Le taux de prévalence du TSA est aujourd’hui estimé à 1 % avec une augmentation ces dernières années (0,66 % en 2002) [2].

Les critères diagnostiques, actualisés en 2013, sont définis par le DSM-5 dans deux dimensions symptomatiques qui sont [3] :
– les déficits persistants de la communication et des interactions sociales observés dans des contextes variés ;
– le caractère restreint et répétitif des comportements, des intérêts ou des activités.

La prise en charge des TSA est essentiellement faite par le secteur sanitaire en psychiatrie et par le secteur médico-social.

Les premiers signes apparaissent généralement entre 18 et 36 mois. Or le diagnostic est établi à un âge moyen plus tardif entre 3 et 5 ans, en partie dû à la saturation de la plupart des centres compétents [4]. Il existe 3 fois plus d’hospitalisations longues en psychiatrie pour les personnes autistes que pour la population générale. 60 % des enfants autistes sont non scolarisés. Il s’agit d’un véritable problème de santé publique. C’est en ce sens qu’ont été créés les centres ressource autisme (CRA) au niveau régional en 2005 pour coordonner, orienter, conseiller et organiser les demandes avec les acteurs de terrain et les familles, et afin d’être un appui pour la réalisation d’évaluations approfondies.

D’après les dernières recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) [5], un examen neuropédiatrique complet doit être systématique et le bilan somatique représente une aide au diagnostic. Pour le moment, le parcours de soins de ces patients est marqué par un accès difficile au diagnostic et à une prise en charge adaptée. Pour répondre à ce besoin croissant, le CRA d’Île-de-France conventionne sept centres de diagnostic et d’évaluation de l’autisme et des troubles envahissants du développement.

L’objectif de notre étude était d’établir l’intérêt de ces centres dans le parcours du patient. Nous nous sommes intéressés à comparer la prise en charge médico-sociale et scolaire dans le TSA entre[...]

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À propos des auteurs

Service de neurologie pédiatrique, CHU Bicêtre, LE KREMLIN-BICÊTRE.

PUPH Pédopsychiatrie, Paris Sud, Chef de service et Chef du Pôle Enseignement – Recherche de la Fondation Vallée, GENTILLY.

Service de pédopsychiatrie, CHS Fondation Vallée, GENTILLY.

Hôpitaux Universitaires Paris Sud, Site Bicêtre, Service de Neurologie pédiatrique, Coordonnateur du CRMR Maladies Inflammatoires Rares du Cerveau et de la Moelle (MIRCEM), LE KREMLIN-BICÊTRE.