Prise en charge des enfants en cas d’attentat terroriste : quels repères ?

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Après les attaques de novembre 2015 à Paris, les services d’urgence ont réalisé que de nombreux enfants étaient présents au Stade de France et ont reconnu que leur capacité à gérer de multiples victimes pédiatriques n’était pas optimale. En conséquence, les efforts ont été concentrés sur la mise en œuvre de la formation sur la manière de prendre en charge les enfants dans des situations de traumatismes de masse. Ce besoin a été confirmé lors de l’attentat de Nice, qui a eu lieu devant l’hôpital pour enfants de Lenval, et qui a reçu plusieurs enfants ayant de graves traumatismes transportés directement sur des civières vers cet établissement. Même si le personnel était prêt à faire face à un accident de masse, ce scénario a submergé les ressources médicales de l’hôpital pour enfants, en raison de la proximité de ce centre d’accueil du lieu d’attentat [1]. Les blessures liées au terrorisme diffèrent des autres blessures traumatiques de par leur nature, leur gravité et leur évolution.

Contrairement à d’autres traumatismes, l’explosion expose les victimes à tous les types de traumatismes : blessures pénétrantes, blast, contusion, brûlures. La nature multilésionnelle d’un tel traumatisme, conjointement à l’augmentation du nombre de victimes par événement posent des défis importants aux systèmes de soins de santé pour fournir un triage et un traitement médical efficaces. De plus, les particularités physiologiques [2] et la dépendance matérielle et affective de l’enfant à l’égard de son entourage le rendent plus vulnérable, réduisant ses chances naturelles de survie dans les premières heures d’un sinistre.[...]

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À propos de l’auteur

Service d’urgences pédiatriques, Hôpital Armand Trousseau, PARIS.