L’obésité de l’enfant et de l’adolescent n’est pas, comme on le lit trop souvent, un problème de santé publique mais un problème individuel. Il est en effet de plus en plus clairement établi que le rôle de l’environnement obésogène est négligeable au regard de celui de la prédisposition génétique [1]. Seuls les enfants ayant une propension constitutionnelle à prendre du poids de manière excessive peuvent devenir obèses alors que ceux que la nature a préservés n’ont pas ce risque, quelle que soit leur alimentation et quel que soit le niveau de leur activité physique. Les échecs constants des programmes de prévention collective depuis des décennies [2] confirment que ce n’est pas la Santé publique qui résoudra l’obésité infantile.
Chez l’enfant et l’adolescent, les complications somatiques graves justifiant une prise en charge sont rares et les urgences médicales encore plus rares. À cet âge, ce sont principalement les conséquences psycho-sociales (regard d’autrui, altération de l’image de soi, discrimination, stigmatisation, etc.) et esthétiques (vergetures, adipogynécomastie, verge enfouie) qui altèrent grandement la vie des obèses et qui doivent donc être la préoccupation principale des soignants. Malheureusement, beaucoup de professionnels de santé n’ont pas cette approche et aggravent de ce fait la souffrance des enfants obèses et de leur famille en les inquiétant inutilement et en leur imposant des bilans sanguins et des restrictions diététiques aussi inutiles qu’inefficaces.
Dans cet article, avant de développer les urgences à proprement parler, nous nous évertuerons à dédramatiser l’obésité infantile en décrivant ce qui n’est pas urgent de faire chez ces enfants.
Ce qui n’est pas urgent
1. Faire maigrir un enfant obèse
“Plus[...]
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