Prise en charge nutritionnelle de l’allergie aux protéines du lait de vache

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La prise en charge nutritionnelle de l’allergie aux protéines du lait de vache (APLV) ne se résume pas à l’exclusion des PLV. En effet, un substitut adapté doit être choisi chez le nourrisson, les carences nutritionnelles potentielles induites par le régime sans PLV doivent être prévenues à tout âge et d’autres mesures diététiques importantes doivent être prises en compte.

Choix du substitut chez le nourrisson

Un hydrolysat extensif de protéines du lait de vache (de caséines ou de pro­téines du lactosérum) ou un hydrolysat de protéines de riz peut indifféremment être proposé en première intention [1]. Les formules à base de protéines de riz ont la réputation d’être gustativement mieux tolérées par les nourrissons. Si ceux âgés de plus de 6 mois pourraient effectivement mieux les accepter, probablement en raison d’un goût davantage développé, les plus jeunes sont infiniment moins sensibles à la différence de saveur entre ces deux substituts. Les formules dont la tolérance a été démontrée chez les nourrissons allergiques aux PLV devront être préférées.

Les hydrolysats enrichis en acides arachidonique et docosahexaénoïque devront être privilégiés, en attendant qu’ils le soient tous à partir de février 2021 selon la nouvelle réglementation européenne [2]. Le rôle capital de ces 2 acides gras polyinsaturés à longue chaîne dans le développement cérébral, mais aussi extra-cérébral, justifie leur ajout systématique dans les formules infantiles 1er et 2e âge [3]. Les hydrolysats actuellement enrichis sont les suivants : Althéra, Nutramigen, Nutribén APLV, Pepticate, Pepti-Junior, Picot Riz et Pregestimil.

Les laits hypoallergéniques (HA) ne sont[...]

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À propos de l’auteur

Service de Nutrition et Gastroentérologie Pédiatriques, Hôpital Armand-Trousseau, PARIS.